La délégation de journalistes marocains qui s'est rendue, jeudi à Melillia occupée, s'est enquise de près des conditions de vie désastreuses des Marocains résidant dans ce préside occupé et des actes discriminatoires et racistes dont ils sont victimes, a affirmé le vice-président du Syndicat National de la Presse Marocaine (SNPM), M. Abdellah Bakkali. M. Bakkali qui faisait partie de cette délégation de plus de vingt journalistes représentant différents organes de presse marocaine écrite et audiovisuelle, a souligné à la MAP, que cette visite a permis à ces journalistes de constater de visu la situation prévalant dans le préside suite au soulèvement de groupes de jeunes contre cette situation. La visite a été également l'occasion de protester contre le comportement provocateur des autorités espagnoles à l'égard des journalistes marocains, dernier en date l'humiliation dont avait fait l'objet la journaliste marocaine Fatima Zahra Jdili de "Med Radio", interdite d'accès à Melillia occupée pour couvrir les derniers événements, a-t-il dit. La délégation a rencontré, par ailleurs, les représentants de nombreuses organisations de la société civile de la ville et écouter les témoignages de jeunes Melilliens d'origine marocaine, victimes de la répression espagnole, a relevé le vice-président du SNPM, mettant l'accent sur l'accueil chaleureux réservé aux journalistes marocains par leurs concitoyens de Melillia. Les Marocains de Melillia misent beaucoup sur le rôle de la presse et médias marocains pour faire entendre leur voix aux Marocains et à la communauté internationale, d'autant plus que la presse espagnole impose un black-out sur les évènements sociaux du préside. Lors de cette visite, les habitants des quartiers périphériques de la ville, habités en majorité par des Marocains, ont fait part aux journalistes de leurs "conditions de vie alarmantes" et "des comportements discriminatoires" des autorités espagnoles à leur égard, notamment en ce qui concerne l'emploi, l'aide sociale et l'enseignement. Plusieurs quartiers de la ville, notamment "la Canada", sont le théâtre depuis la semaine dernière de violents mouvements de protestation de jeunes en colère contre notamment leur exclusion d'un programme local d'embauche. Un Black-out total est imposé sur ces évènements par les autorités espagnoles au moment où les médias locaux recourent toujours à la désinformation à ce sujet. Les contestataires, issus des quartiers périphériques, protestant contre la détérioration de leurs conditions de vie dans ces quartiers. Les manifestants ont été exclus du programme d'embauche mis en place par les autorités locales, prévoyant l'emploi de près de 1.500 personnes à compter du mois de décembre prochain. Plusieurs personnes ont été interpellées à la suite de ces incidents sans précédent depuis des années et qui traduisent le désarroi des jeunes Melilliens en proie au chômage sévissant dans la ville occupée depuis le début de la crise économique en Espagne.