Le Collectif pour la libération des sahraouis détenus à Tindouf en Algérie a exprimé au Secrétaire général des Nations Unies, M. Ban Ki-moon, en visite à Strasbourg (Est de la France), sa préoccupation pour le sort inconnu de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, depuis son enlèvement le 21 septembre par les milices du "polisario". Dans une lettre remise en main propre à M. Ban Ki-moon, le collectif demande à l'ONU "d'intervenir tant auprès du polisario, qu'auprès de l'Etat algérien afin de garantir la sécurité physique de Mustapha Salma, d'exiger sa libération immédiate et de défendre sa liberté d'exprimer son opinion", a-t-on appris auprès des responsables de ce collectif. L'ONG marocaine rappelle que l'unique "tort" de M. Mustapha Salma, est d'avoir exprimé, quelques jours avant son enlèvement, son soutien au projet d'autonomie au Sahara dans le cadre de la souveraineté marocaine, convaincu que cette proposition était "dans l'intérêt des peuples de la région et de la paix". "Dans un élan de courage et de clairvoyance, (...) il avait aussi invité les Nations Unies et toutes les organisations internationales de défense des droits de l'Homme à le soutenir en vue de préserver son droit à la liberté d'expression et son intégrité physique", ajoute la même source. Cette lettre a été remise au Secrétaire général de l'ONU à l'issue de sa rencontre avec le Sénateur-Maire de Strasbourg, Roland Ries, par des membres de la Coordination des Marocains de l'Est de la France du Collectif pour la libération des sahraouis détenus à Tindouf. L'élu français a également convié à cette rencontre, tenue au siège de la Mairie de la capitale européenne, le tissu associatif local, dont le Conseil des résidents étrangers de Strasbourg, qui compte des membres marocains. Au cours de sa visite mardi à Strasbourg, M. Ban a prononcé un discours au Parlement européen et un autre au Conseil de l'Europe, dans lesquels il a insisté notamment sur les valeurs de la solidarité et de la tolérance à l'égard de immigrants en Europe, rappelle-t-on.