Le réseau des associations marocaines en Italie et la Fédération des associations africaines de Toscane (centre de l'Italie) ont lancé un appel pressant à la libération de M. Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, enlevé par les milices du polisario à son retour dans les camps de Tindouf, en Algérie. Cet appel est contenu dans une lettre adressée au secrétaire général des Nations Unies, M. Ban Ki-moon, au président du Parlement Européen et à la Fondation Front Line (Fondation internationale pour la protection des défenseurs des droits humains, basée à Dublin). Dans cette lettre, dont copie est parvenue à la MAP, les deux organisations appellent à une intervention urgente de l'ONU et des autres instances internationales auprès des autorités algériennes afin qu'elles assument pleinement leurs responsabilités sur cette affaire, insistant sur la nécessité de protéger M. Ould Sidi Mouloud et de lui garantir, ainsi qu'aux membres de sa famille, la liberté d'expression et de circulation. Le réseau des associations marocaines en Italie et la Fédération des associations africaines de Toscane mettent l'accent, à cet égard, sur les violations systématiques des droits de l'homme dans les camps, les atteintes flagrantes à la dignité humaine et le mépris outrageant qui y est réservé aux droits de visites, de circulation et d'expression. De quel droit peut-on dès lors reprocher à M. Ould Sidi Mouloud d'avoir voulu rendre visite à son père et aux membres de sa famille à Smara, de s'être exprimé sur la situation dramatique qui sévit dans les camps de Tindouf et d'avoir insisté pour retourner dans ces camps auprès de sa famille, se demandent les auteurs de la lettre. M. Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, inspecteur général de "la police du polisario", a été enlevé récemment par les miliciens du polisario à son arrivée au poste frontière menant aux camps de Tindouf, dans le sud-ouest de l'Algérie, en provenance du territoire mauritanien. M. Ould Sidi Mouloud avait exprimé, à maintes occasions, sa détermination à revenir auprès de sa famille à Tindouf en dépit des menaces dont il a fait l'objet de la part de la direction du polisario après ses déclarations favorables à la proposition d'autonomie marocaine. M. Ould Sidi Mouloud s'était déclaré déterminé à défendre cette proposition à son retour dans les camps de Tindouf.