La Communication nationale sur le Changement climatique (CNCC) illustre la détermination du Maroc à contribuer aux efforts internationaux de lutte contre les impacts des changements climatiques, a affirmé un cadre du département de l'environnement. -Propos recueillis par Hicham El Alaoui- " La communication nationale sur les changements climatiques exprime clairement la détermination du Maroc à participer aux efforts internationaux de lutte contre les changements climatiques et constitue une opportunité pour sensibiliser les bailleurs de fonds sur les projets initiés en matière d'atténuation et d'adaptation aux impacts potentiels des changements climatiques ", a déclaré à la MAP M. Abdelrhani Boucham, Cadre au Département de l'Environnement au ministère de l'Energie, des Mines, de l'Eau et de l' Environnement (MEMEE). Selon cet expert, la communication nationale sur les changements climatiques est un outil permettant d'établir un inventaire des émissions de gaz à effet de serre (GES) et de mesurer la quantité de tonnes de carbone émise annuellement par chaque Marocain. "Cette étude scientifique et technique prévoit essentiellement d'élaborer un inventaire de gaz à effet de serre et de dégager les zones vulnérables du pays en vue de mettre en place des stratégies d'atténuation et d'adaptation aux impacts des changements climatiques ", a-t-il expliqué, en marge du 7ème Forum pour le développement de l'Afrique (ADF VII), qui se tient actuellement au siège de la Commission économique pour l'Afrique (CEA) à Addis-Abeba. Même si le Maroc ne figure pas sur la liste des pays de l'annexe 1, il réalise volontairement des communications nationales périodiques. " C'est volontaire du moment qu'on a pas de quota limitatif en matière des émissions des GES ", a relevé M. Boucham. Après avoir réalisé sa première Communication nationale, le Royaume vient récemment d'achever sa seconde Communication nationale sur les changements climatiques. Cette étude, effectuée en deux ans, a permis " l'évaluation du potentiel d'atténuation des émissions en gaz à effet de serre dans les secteurs de l'énergie (énergies renouvelables et efficacité énergétique), des transports, de l'industrie et de l'habitat ", a-t-il fait savoir. Cette seconde communication nationale comporte des plans d'action déclinés en projets d'atténuation et d'adaptation aux impacts des changements climatiques et de transfert de technologies propres, a-t-il indiqué, ajoutant que ces projets seront présentés aux bailleurs de fonds nationaux et internationaux pour accompagner le Maroc dans ses efforts de lutte contre le changement climatique. Il a cité, à titre d'exemple, le projet de préservation des oasis au Maroc mené en collaboration avec la l'Agence Internationale de Coopération Japonaise (JICA) et le PNUD. Ce projet, qui s'inscrit dans le volet adaptation, prévoit la plantation de palmiers dans la région d'Errachidia et l'utilisation de bonnes pratiques agricoles pour pérenniser les oasis, en tant que patrimoine national et lutter efficacement contre les nuisances environnementales générées par les changements climatiques et la désertification. La seconde communication nationale sur les changements climatiques sera présentée lors de la 16-eme Conférence des Parties (COP 16), prévue à Cancun (Mexique) en décembre prochain. Revenant sur les débats soulevés lors du 7ème Forum de développement pour l'Afrique (ADF VII), qui se tient sous le thème " Agir face aux changements climatiques pour promouvoir un développement durable en Afrique ", M. Boucham a souligné que cette rencontre " tombe à point nommé " du fait qu'il va permettre au continent d'unifier sa position, de se préparer à l'avance pour bien négocier les accords qui seront adoptés à Cancun, notamment les fonds octroyés en matière d'adaptation, d'atténuation et de transfert de technologies et de défendre les intérêts des pays africains en matière de développement durable.