La 13-ème édition du festival de Fès de l'art du Madih et Samaa s'est ouverte, jeudi soir, sous le thème "empreintes civilisationnelles en Madih et Samaa". Cette manifestation a été inaugurée par "la fondation des Dakirines" et "la troupe des Madihines" de Fès qui ont émerveillé le public par différents morceaux tirés du répertoire de cet art ancestral et authentique qui a des dimensions religieuses et historiques. Cette édition, initiée par la commune urbaine de Fès, est dédiée à Cheikh Abdellatif Benmansour, décédé en avril dernier, pour son rôle dans l'enrichissement de cet art ancestral. Des troupes de plusieurs villes du royaume, aussi bien célèbres les unes que les autres, devront se joindre à celles de la cité idrisside pour animer des veillées de Samaa et Madih dans nombre de Zaouïas, connues pour leur rôle important dans la diffusion et l'épanouissement du soufisme et du Samaa. Les Zaouias et mausolées de Moulay Ahmed Skalli, Sidi Kacem Ben Rahmoun, Sidi Ali Jmal et bien d'autres accueilleront, durant les trois jours du festival, des spectacles de haute facture, qui ne manqueront pas d'attirer les fans de cet art ancestral. Outre le volet artistique, cette édition prévoit des activités pédagogiques et des débats autour de l'art du Madih et du Samaa, ainsi qu'une rencontre sur "panégyriques du prophète et expression soufie en Madih et Samaa", avec la participation d'une pléiade de spécialistes en la matière. Le festival de Fès de l'art du Madih et Samaa fait partie, aux côtés des festivals de la musique andalouse, de la culture soufie, du Malhoun et de la culture Amazighe, des évènements artistiques majeures organisés dans la ville pour préserver le patrimoine culturel et artistique local et national.