Les parlementaires devront affronter ensemble les grands défis de demain, a affirmé mercredi le président de la Chambre des Conseillers, M. Mohamed Cheikh Biadillah. "Il s'agit en effet pour eux de savoir comment ils peuvent passer à une nouvelle vitesse en matière d'initiatives législatives, de propositions de loi, de contrôle de l'action gouvernementale, de diplomatie parlementaire, d'interaction entre les groupes parlementaires, de lutte contre l'absentéisme, de proximité, de suivi des grands chantiers ouverts par SM le Roi durant ces dernières années et d'amélioration de l'image de l'institution législative en général auprès du citoyen marocain", a dit Cheikh Biadillah dans un entretien à la MAP, en marge des travaux de la 123ème Assemblée de l'Union interparlementaire (UIP) et Réunions connexes tenue à Genève. Le président de la Chambre des Conseiller a noté, à ce propos, que la session d'octobre du parlement a toujours été chargée d'une très grande symbolique. C'est l'occasion où SM le Roi Mohammed VI, que Dieu L'assiste, s'adresse à la Nation et fixe les grandes orientations de l'année. Il a ajouté que cette session, qui s'ouvre vendredi prochain, est la seule occasion où les parlementaires des deux chambres se réunissent ensemble pour suivre les orientations de SM le Roi. "Cette session parlementaire marque la deuxième année d'une action qui vise à apporter un sang nouveau, voire un lifting, pour la Chambre des conseillers et à réunir de nouvelles conditions de travail où les conseillers, d'une part, et les fonctionnaires de la Chambre, c'est à dire l'administration, d'autre part, forment un corps et un ensemble unis et de bons partenaires", a-t-il indiqué. "Nous avons lancé toute une série de réformes pour pouvoir rendre plus attractives les séances du parlement et travailler d'une autre manière et aborder les séances des questions orales et le travail législatif des commissions d'une autre façon", a ajouté M. Biadillah, qui a fait état du lancement d'une réforme profonde couvrant l'instauration d'un organigramme de la Chambre des conseillers. Il a précisé à ce propos que, deux ans durant, la Chambre a travaillé sans organigramme et sans lisibilité pour ses fonctionnaires. A la question de savoir si les législatives de 2012 allaient consacrer encore davantage la normalité politique au Maroc, M. Biadillah a affirmé que cette normalité "existe déjà". "Nous travaillons déjà dans la normalité", a-t-il dit, précisant qu'avec le rapport du cinquantenaire et le rapport de l'Instance Equité et Réconciliation, "le Maroc a fait son introspection". "Je pense que nous travaillons maintenant dans la normalité puisque les échéances parlementaires sont fixées à l'avance, l'échéancier est respecté, les deux chambres travaillent dans d'excellentes conditions, les partis politiques oeuvrent dans la légalité et la normalité", a relevé le président de la Chambre des conseillers.