Les côtes sud de l'Espagne connaissent depuis jeudi soir une nouvelle vague de clandestins algériens avec l'interception de plusieurs embarcations de fortune avec à leur bord des dizaines d'immigrés irréguliers en provenance de l'Algérie. Les services de sauvetage maritime espagnols ont intercepté, jeudi dans la soirée, sur les côtes d'Almeria, de Motril (Grenade, Andalousie), ainsi que sur les côtes de Murcie quelque 172 clandestins algériens à bord de huit "patéras". La Radio et Télévision espagnole qui cite, vendredi, des sources du sauvetage maritime espagnol, rapporte que 59 immigrés algériens en situation irrégulière, dont deux femmes et un bébé, ont été interceptés à bord de trois embarcations sur les côtés d'Almeria (Sud), avant d'être ramenés à terre et évacués au port de la ville jeudi vers 23h00 (HL). Un autre contingent de 55 clandestins algériens, dont deux femmes enceintes et un nourrisson, a été secouru sur les côtes de Motril dans la province de Grenade et transportés au port de Motril vers 21h15, selon des sources du sauvetage maritime. Sur les côtes de Murcie, quatre embarcations de fortune, transportant 58 immigrés algériens, ont été interceptées par le sauvetage maritime espagnol. Selon la Radio et Télévision espagnole, les clandestins algériens ont été secourus jeudi vers 19h30 à une dizaine de miles de Cabo de Palos dans la région de Murcie. Les clandestins algériens ont été acheminés, vendredi à l'aube, vers un port de la région de Murcie pour être confiés à la police avant d'être rapatriés vers leur pays d'origine. Cette nouvelle vague de clandestins algériens rappelle par le timing (octobre) une autre avalanche d'immigrés irréguliers en provenance de l'Algérie enregistrée le mois d'octobre de l'année dernière lorsque les côtes sud de l'Espagne avaient été prises d'assaut par plusieurs embarcations de fortune avec à bord des clandestins, dont le nombre se chiffrait par centaine. Dans un rapport rendu public à Madrid, l'Agence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures des Etats membres de l'Union européenne (Frontex), avait affirmé que 65 pc des immigrés clandestins interceptés en 2009 en Espagne provenaient de l'Algérie et que la majeure partie l'ont été au niveau des côtes du Levante espagnol. D'autres rapports officiels espagnols font état de l'interception durant les neuf premiers mois de 2009 de quelque 2106 clandestins d'origine Algérienne, soit une hausse de 49,6 pc. En 2008, un total de 1407 Algériens avait été intercepté. Selon ces rapports, l'immigration clandestine en provenance des côtes algériennes est devenue "le principal problème de l'immigration irrégulière en provenance du continent africain". La région du Levante (Est de l'Espagne) est devenue "la principale porte d'entrée" de l'immigration clandestine par voie de mer en Espagne et ce en raison du grand nombre de clandestins algériens interceptés sur les côtes de cette région. Cette nouvelle réalité avait poussé l'ancienne secrétaire d'Etat espagnole à l'Immigration, Consuelo Rumi à évoquer l'existence d'une "nouvelle route de l'immigration clandestine en provenance de l'Algérie", invitant les autorités de ce pays à collaborer pour faire face à ce phénomène.