La résidence de l'ambassadeur Omar Hilale, Représentant Permanent du Royaume du Maroc auprès de l'Office des Nations unies à Genève, a abrité, mercredi, un dîner débat sur le thème "les nouvelles tendances et les défis des déplacements forcés auxquels doivent faire face le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés et la Communauté Internationale". Le débat a été animé par le Haut Commissaire pour les Réfugiés M. Antonio Guterres. Une trentaine d'ambassadeurs, des responsables des Organisations Internationales à Genève et des représentants des autorités politiques genevoises et des médias ont participé à ce débat. Dans sa présentation, M. Gueterres, a souligné que les formes contemporaines de déplacement interne des populations posent des problèmes de plus en plus complexes. L'insécurité et l'instabilité, souvent aggravées par la précarité, une gouvernance déficiente ainsi que les crises alimentaires, hydrauliques ou économiques, ont compliqué les réponses de protection et les solutions apportées à ces déplacements, a-t-il dit. Il a appelé à l'identification précoce des personnes ayant besoin de protection et à l'adoption de mesures nécessaires pour couvrir leurs besoins, en procédant à leur enregistrement et à la délivrance de documents. A cet effet, le Haut Commissaire pour les réfugiés a rappelé que l'octroi d'une protection efficiente à tous ceux qui relèvent de son mandat, requiert l'aménagement d'un espace humanitaire suffisant et sécurisé. Il a, en outre, averti que la gestion des opérations dans des situations peu sûres et imprévisibles a compliqué davantage la fonction de protection, d'autant plus que l'espace humanitaire est de plus en plus réduit. La crise économique et financière, le réchauffement climatique et la résilience des conflits ont généré ce qu'il a appelé "le réfugié global". Selon lui, ces nouveaux défis nécessitent impérativement la conclusion de partenariats dans le cadre d'une démarche globale. Il a conclu que les préceptes de l'Islam ont été la première charte des réfugiés et que les dispositions de la Convention de Genève de 1951 figuraient déjà dans le Coran et les Hadiths. La présentation du Haut Commissaire a été suivie d'un débat interactif qui a permis de mettre en lumière la complexité des nouveaux défis de la problématique des déplacements forcés en général et celle des réfugiés en particuliers.