L'Algérie dupe le HCR et la communauté internationale, selon Omar Hilale, ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l'Office des Nations unies à Genève. L'Algérie dupe le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et la communauté internationale. Et ce tout en parlant des besoins alimentaires des populations des camps de Tindouf et en appelant à un drôle de partage de fardeau, tout en armant et en finançant le Polisario, selon Omar Hilale, ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l'Office des Nations Unies à Genève. Le diplomate marocain, qui intervenait à l'occasion de la tenue de la 45ème session du Comité permanent du HCR qui se tient du 23 au 25 juin, a signalé que l'Algérie a démissionné de ses responsabilités internationales dans les camps des séquestrés qui se trouvent sur son territoire en faveur du Front du Polisario, alors que cela est contraire au droit international humanitaire étant donné que le Polisario n'est pas responsable à l'échelle internationale. «Nous ne cesserons de solliciter la protection internationale pour ces populations, une protection qui devrait responsabiliser le pays hôte pour les violations des droits de l'Homme constatées par plusieurs ONG internationales telles HRW, Amnesty International et France-Libertés», a insisté Omar Hilale. L'ambassadeur du Maroc a affirmé que la meilleure protection à garantir à ces populations consiste à œuvrer à leur rapatriement librement consenti avec toutes les garanties internationales requises que le Maroc s'est engagé à fournir afin de mettre un terme à la situation de séquestration la plus longue dans le monde. M. Hilale a rappelé, par ailleurs, que le Maroc partage l'avis du HCR que le recensement et l'enregistrement des réfugiés constituent une priorité pour assurer l'accès aux réfugiés afin de leur assurer la protection à laquelle ils ont droit et l'assistance dont ils ont besoin et leur trouver des solutions durables. «Le Maroc est toujours en attente du rapport du Haut Commissaire, déjà promis précédemment, sur les raisons entravant le recensement de ces populations et serait reconnaissant de tout élément d'information et d'explication que le HCR voudrait fournir tant au Maroc qu'à la Communauté internationale sur l'attitude obstructionniste du pays hôte, l'Algérie», a-t-il dit. Cela dit et en dehors de la question des populations séquestrées à Tindouf, le diplomate marocain s'est félicité de la régression du nombre des réfugiés dans le monde, en 2008. M. Hilale s'est dit néanmoins préoccupé par l'augmentation du nombre des déplacés internes, ce qui engendre, d'après lui, de nouveaux défis de protection et d'assistance pour le HCR et la Communauté internationale dans son ensemble. Parmi les défis majeurs auxquels le HCR fait face se trouve la question de l'accessibilité aux réfugiés, afin de leur apporter la protection et l'assistance humanitaires nécessaires conformément à son mandat, a-t-il précisé. Mohamed Aswab (avec MAP)