«L'information est l'un des principaux vecteurs de la plateforme citoyenne de promotion de la culture des droits de l'homme, étant donné le rôle éminemment positif qu'elle joue dans la diffusion et la consécration des valeurs de ces droits sur une grande échelle», a souligné, lundi à Rabat, M. Mustapha Iznassni, membre du Conseil consultatif des droits de l'Homme (CCDH). Intervenant à l'ouverture du séminaire «Société civile UE-Maroc sur la liberté de la presse», M. Iznassni a indiqué que le CCDH, en tant qu'institution nationale de protection et de promotion des droits de l'homme, n'a cessé d'accorder à la liberté de la presse une importance accrue en s'appuyant sur les dispositions de la Constitution relatives à la liberté d'expression et d'opinion, les principes et standards internationaux des droits de l'homme et sur les engagements internationaux du Royaume. Dans ce sens, il a ajouté que le Conseil participe au débat, en cours depuis des années, sur la réforme de la législation relative au secteur de l'information dans le sens de la consolidation des acquis renforçant le développement de la presse, dans un cadre de liberté et de pluralisme, lui permettant d'accompagner l'édification démocratique du pays. Il a rappelé que le Maroc connaît, depuis quelques années, des transformations profondes en matière d'édification démocratique et de promotion des droits de l'homme, ce qui a eu pour conséquence l'élargissement des espaces des libertés. M. Iznassni a également relevé que le CCDH a notamment recommandé dans ses récents rapports la préparation, en collaboration avec les différentes institutions professionnelles, syndicales et académiques, d'un document national de référence consacré à la liberté de la presse et l'ouverture d'un débat national profond et serein entre les institutions représentatives de la profession, le CCDH, et les universitaires et experts à l'occasion de toute révision juridique. Il a fait savoir que le CCDH, sollicité pour donner son avis sur le projet de Code de la presse, a constitué un groupe de travail élargi, dont les travaux ont été sanctionnés par l'adoption d'un mémorandum, qui a insisté sur l'importance de l'auto-organisation et de la régulation de la profession et du respect de la déontologie, ainsi que sur la proportionnalité entre les actes incriminés, la nature des victimes et les peines encourues en matière de délits de presse. Les discussions au sein du CCDH et ses concertations avec les experts et les acteurs de la société civile et le ministère de tutelle ont abouti à l'élaboration d'un nouveau document qui insiste sur la mise à niveau globale et urgente du corpus pénal relatif à la communication, l'importance de l'autorégulation des professions de la communication à travers la mise au point de règles de conduite, et la création d'organismes indépendants, a-t-il précisé. M. Iznassni a indiqué que le CCDH prépare actuellement une étude relative à la réforme du secteur de la presse, en s'appuyant sur l'ensemble des travaux, débats et concertations réalisés.