Le président du centre japonais des études marocaines, M. Shoji Matsumoto, a imputé à l'Algérie la responsabilité des crimes commis par le polisario dans les camps de Tindouf. Dans une déclaration à la presse, à l'issue d'une entrevue, samedi à Laâyoune, avec le wali de la région de Laâyoune-Boujdour-Sakia-El Hamra, gouverneur de la province de Laâyoune, M. Mohamed Jelmous, le président du centre japonais des études marocaines a indiqué que l'Algérie qui abrite, soutient et finance le polisario, est tenue pour responsable de tous ces crimes, qui se déroulent sur son territoire. M. Matsumoto, en visite à Laâyoune à la tête d'une délégation d'enseignants chercheurs, a rappelé, à cet égard, des cas de violations des droits de l'homme enregistrés récemment dans les camps de Tindouf, citant notamment l'enlèvement de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, l'interdiction d'une vingtaine de marocains de bénéficier de l'opération d'échange de visites familiales, et l'arrestation d'un groupe de la tribu Sellam. Appelant à l'ouverture d'une enquête minutieuse pour déterminer la responsabilité de l'Algérie et du polisario dans ces violations, M. Matsumoto a invité le Conseil de sécurité de l'ONU à tenir une séance consacrée à ces cas pour interroger l'Algérie sur sa violation des droits international et humain, puisque qu'elle est, d'une part, partie essentielle dans le conflit et, d'autre, n'a pas respecté ses engagements conformément aux conventions internationales relatives à l'accueil des camps de réfugiés. M. Mastumoto s'est dit par ailleurs impressionné par le processus de développement que connait la ville de Laâyoune et des réalisations accomplies dans la région. De son côté, Mme Kei Nakawa, doyen de la faculté des sciences des communications à l'université de Hagoromo, a mis en relief l'essor que connaissent les provinces du sud " devenues, a-t-elle dit, " des centres urbains très développés, disposant de toutes les conditions d'une vie moderne ". Elle a dénoncé par ailleurs le détournement par le polisario des aides humanitaires destinées aux séquestrées de Tindouf, relevant que " les positions du polisario et son discours ne représentent pas la volonté des habitants de ces camps ". Après avoir indiqué que la majorité des sahraouis sont pour l'autonomie, elle a appelé les Nations-Unies à œuvrer pour permettre aux habitants des camps de Tindouf de s'exprimer librement au sujet de la proposition d'autonomie. Au cours de cette rencontre avec le wali de la région, la délégation japonaise, arrivée vendredi à Laâyoune pour une visite de deux jours, a été informée de l'évolution de la question de l'intégrité territoriale du Royaume et des efforts sincères consentis par le Maroc pour résoudre définitivement ce conflit factice, sur la base de l'initiative d'autonomie sous souveraineté marocaine. Elle s'est enquise, de même, des programmes et projets réalisés par le Maroc dans différents domaines pour hisser le niveau de développement dans les provinces du sud. Lors d'une rencontre avec des représentants d'associations des droits de l'homme et de personnes ayant rallié la mère-patrie, les membres de la délégation japonaise ont pris connaissance des réalisations accomplies au Maroc en matière de protection des droits de l'homme, de respect des libertés et de la consécration de la pratique démocratique. Ils ont été informés, de même, à travers les témoignages des ralliés, sur la situation dramatique prévalant dans les camps de Tindouf et des violations graves des droits de l'homme des séquestrés dans ces camps. La délégation japonaise avait visité dans la matinée des réalisations socio-économiques et culturelles dans la ville de Laâyoune.