Un état d'alerte générale a été décrété dans les camps de Tindouf par "le chef des séparatistes Mohamed Abdelaziz en vue de mon arrestation", a déclaré, dimanche soir, Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, inspecteur général de la "police du polisario", qui avait récemment apporté son soutien au plan d'autonomie dans les provinces du sud. "Mon jeune frère a été arbitrairement arrêté, samedi soir dans les camps, par les milices du polisario qui l'avaient soumis à un interrogatoire en règle pendant plusieurs heures, dans le but de lui soutirer des informations sur le lieu où je me trouve", a-t-il indiqué dans une déclaration par téléphone à la chaine de télévision "elmuhajer.com", basée à Washington DC. Ould Sidi Mouloud a saisi, cette occasion, pour lancer un appel à l'opinion publique américaine, au secrétaire générale de l'ONU et à travers lui au conseil de sécurité pour les sensibiliser "au calvaire d'un simple individu à qui les dirigeants du polisario promettent le supplice ultime pour avoir osé s'exprimer librement en s'affranchissant de leurs diktats". La nature sinistre du polisario et de ses dirigeants s'est encore une fois illustrée à travers "mon interdiction de voir ma propre famille dans les camps de Tindouf", a-t-il déploré, soulignant que "la Minurso doit assumer sa responsabilité en assurant ma sécurité contre les menaces de la caste dirigeante des séparatistes". Citant la récente interdiction d'accès à l'aéroport de Tindouf, en Algérie, à 20 bénéficiaires marocains de l'opération d'échange de visites familiales et l'assignation dans un hôtel de la même ville de deux journalistes de l'hebdomadaire marocain "Assahrae al Ousbouiya", Ould Sidi Mouloud a relevé que le polisario, sous tutelle algérienne, a choisi l'escalade et "a pour ce faire pris toutes les mesures pour m'arrêter et me faire taire". Dans une déclaration, faite samedi soir à "elmuhajer.com", Ould Sidi Mouloud avait pris à témoin la communauté internationale quant aux menaces proférées contre lui par les dirigeants du polisario. "Je compte sur le soutien de la communauté internationale et sur les esprits épris de justice et de liberté pour me soutenir contre ces menaces et dénoncer les abus et les exactions que font subir les milices du polisario aux populations dans les camps de Tindouf", avait-il dit. Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud avait aussi assuré que "la fébrilité et l'imprévisibilité grandissantes" des dirigeants du polisario le poussent à adopter un surcroit de méfiance, "ne serait-ce que parce que les milices des séparatistes sont passées maitresses dans l'art des rapts et des disparitions forcées".