Abdelkrim Benabdallah, doyen du Madih marocain (panégyriques du prophète), est décédé mercredi soir à Rabat à l'âge de 88 ans des suites d'une longue maladie. Natif de Rabat en 1922, le défunt a appris le Saint Coran et les principes de la langue arabe à l'âge de sept ans. Il a été rédacteur au quotidien "Assaâda" et instituteur à l'école Bab Tamesna au quartier Akkari à Rabat (désormais école Allal Ben Abdellah) de 1946 à 1953. En 1954, il a intégré le Tribunal de première instance en tant que greffier et occupé, en 1957, le poste de secrétaire à la Nidara des Habous de Rabat et de Nadir adjoint avant de prendre sa retraite en 1982. Feu Abdelkrim Benabdallah, qui était nadir à la Zaouia Tijaniya de Rabat, veillait, chaque vendredi matin, à l'organisation de chants religieux au Mausolée Sidi Larbi Ben Sayeh. De 1971 à 1997, le défunt a été chargé de préparer les programmes des cérémonies religieuses organisées à l'occasion de Aid Al Mawlid Annabaoui (naissance du Prophète) et de l'anniversaire du décès de Feu SM Mohammed V (10 Ramadan). Il a également enseigné le Madih à une élite de jeunes dont le défunt Ahmed Ziani et Mohcine Naourach, président de "l'Association Authenticité pour les arts du Madih et Ala". Feu Abdelkrim Benabdellah a fondé "la troupe Mohammadia du Madih et Ala" qui comprenait notamment ses deux frères Mohamed El Habib et Mohamed Ben Salem et son neveu Anas. Le défunt a côtoyé plusieurs oulémas, dont son cousin Abdelaziz Ben Abdelwahed Benabdellah, Abdelkrim Ben El Madani Ben El Hassani, Abdellatif Benmansour, Abdeslam Chbihi et les deux déclamateurs du Coran, Abdelhamid Hssayn et Haj Abderrahmane Benmoussa. Le défunt a enrichi le répertoire du Madih et samaa par ses enregistrements toujours gardés aux archives de la Radio et de la télévision marocaines. Il sera inhumé ce jeudi après la prière d'Addohr au Mausolée Sidi Larbi Ben Sayeh.