Les participants à la 2ème université d'été de "Minbar Al-Hourria" (Tribune de la liberté), dont les travaux ont pris fin vendredi à Marrakech, ont souligné l'importance des initiatives privées en matière de développement. Les participants à ce conclave initié sous le thème "le monde arabe et l'échec des stratégies de développement : approches dans la pensée et la pratique" ont été unanimes à affirmer que les dispositions prises par certains pays pour assurer leur transition démocratique ou assurer le développement escompté, demeurent inefficientes tant qu'elles omettent de s'intéresser à la réforme de la justice et à la consolidation de son indépendance. Ils ont, par ailleurs, mis en relief la pertinence de l'expérience marocaine en matière de réforme de la justice, rappelant, dans ce contexte, le concept de l'indépendance de la justice, en se référant aux lois internes et aux chartes internationales, avec un accent particulier mis sur son rôle dans la consolidation de l'Etat de droit et des institutions et dans la garantie des conditions sine qua non au développement sous ses différentes formes. Les conférenciers ont fait observer également que l'intégration de la femme et la consolidation de sa participation effective dans divers domaines constituent un prélude à la résolution de nombre de problématiques politiques, économiques, et sociales, déplorant la présence "timide" de la femme arabe dans les centres vitaux de prise de décisions, laquelle ne reflète guère leurs compétences et capacités. Afin de surmonter cette difficulté, certains pays arabes ont opté pour le système du quota afin de passer de l'égalité juridique formelle à une égalité réelle et effective. Organisée en partenariat avec l'Institut Quito, basé à Washington DC, ce Forum a réuni une brochette d'universitaires, chercheurs et spécialistes en provenance notamment, d'Irak, Syrie, France, Egypte et du Maroc ainsi que des étudiants en cycle de Master. Ce conclave a servi d'opportunité pour débattre notamment des questions intéressant le monde arabe et pour l'échange des points de vue sur des sujets d'actualité, notamment le creusement du fossé entre le monde arabe et les pays occidentaux, avec un intérêt particulier sur des problèmes complexes que rencontrent les sociétés arabes contemporaines.