La question du développement figure, désormais, parmi les grandes thématiques érigées en véritable priorité dans le monde contemporain, a souligné lundi le président de l'Université Cadi Ayyad de Marrakech (UCAM), M. Mohamed Merzak. S'exprimant à l'ouverture de la 2ème édition de l'université d'été de "Minbar Al-Hourria" (Tribune de la liberté), M. Merzak a ajouté que le développement peut être considéré comme une opération civilisationnelle "globale" et "continue", qui englobe l'ensemble des mesures et procédures visant la réalisation du bien-être de l'individu et la préservation de sa dignité. La question du développement, a-t-il dit, suppose dans sa profondeur de faire appel à l'homme en tant que moyen et objectif en même temps, à même de garantir la paix, la stabilité et la quiétude pour l'humanité entière. Pour M. Merzak, ce conclave qui se poursuit jusqu'au 24 juillet, sous le thème "le monde arabe et l'échec des stratégies de développement: approches dans la pensée et la pratique", se veut l'illustration de l'usage de la recherche scientifique au service de la société, ainsi que de la recherche dans des domaines jugés d'actualité et combien névralgiques. Il constitue aussi une occasion pour les chercheurs d'enrichir les débats autour des contraintes qui lestent tout développement effectif dans les pays arabes, a-t-il poursuivi. "Le Maroc a franchi, ces dernières années, de grandes étapes sur la voie du renforcement des droits et libertés, comme en témoigne l'adoption de nombre de lois et législations, la création de plusieurs institutions et la consolidation du rôle de la société civile", a dit M. Merzak, mettant en lumière, dans ce sens, la consécration de la liberté des médias au Maroc et le lancement de projets d'envergure à travers le territoire national. Ces grands chantiers de développement, a poursuivi M. Merzak, ont été couronnés par le lancement par SM le Roi Mohammed VI de l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH), dont les résultats sont excellents et des plus prometteurs. Pour sa part, le doyen de la faculté des Sciences juridiques, économiques et sociales de Marrakech, M. M'Hamed Amrani Zentar, a fait savoir que le développement humain est un enjeu majeur pour l'ensemble des Etats, étant donné son rôle prépondérant dans le maintien de la stabilité des sociétés et dans la réalisation du bien-être de leurs citoyens, notamment au niveau du monde arabe qui, a-t-il dit, avance à pas sûrs dans ce domaine. Le directeur du projet "Minbar Al Hourria", M. Nouh El Harmouzi, a tenu à indiquer, de son côté, que l'objectif de cette rencontre réside dans la volonté de consacrer la culture du dialogue et de la concertation et de favoriser l'échange d'informations et de connaissances, rappelant les objectifs tracés par ce projet éducatif et culturel, inscrit dans le cadre de l'Initiative mondiale de la Fondation Atlas (Atlas Global Initiative) pour le soutien au libre échange et à la paix et la prospérité. Pour la présidente du Laboratoire des études pénales relevant de l'UCAM, Mme Latifa Daoudi, la réalisation du développement de par ses différentes dimensions, constitue un prélude à la lutte contre le crime dans ses différentes facettes et formes. Mme Daoudi n'a pas manqué de rappeler également que nombre de crimes à travers les quatre coins du monde, demeurent le résultat direct de contraintes sociales liées essentiellement à la pauvreté, l'analphabétisme, la chômage et à l'absence des conditions nécessaires à la vie digne. Organisé en partenariat avec l'Institut Quito, basé à Washington DC, ce Forum réunit une brochette d'universitaires, chercheurs et spécialistes en provenance notamment, d'Irak, Syrie, France, Egypte et du Maroc ainsi que des étudiants en cycle de Master. Ce conclave sert d'opportunité pour débattre notamment des questions intéressant le monde arabe et pour l'échange des points de vue sur des sujets d'actualité, avec un intérêt particulier sur des problèmes complexes que rencontrent les sociétés arabes contemporaines.