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Les élites scientifiques du Sud expatriées au Nord peuvent servir autrement leurs pays d'origine (étude)
Publié dans MAP le 18 - 07 - 2010

Le phénomène de l'exode des élites scientifiques du Sud vers les pays nantis du Nord est bien connu et souvent déploré, mais il peut tout aussi bien être profitable aux pays d'origine de ces exilés, selon une étude réalisée en Suisse.
Les migrants du Sud ne sont pas tous d'humbles travailleurs prêts à tout pour échapper à la misère et soutenir leur famille restée au pays.
D'Afrique, d'Asie ou d'Amérique latine arrivent également des étudiants, des doctorants, des professeurs, des chercheurs ou des cadres de haut niveau.
Attirés bien sûr par de meilleures conditions de vie, ils le sont également par un climat plus favorable à l'éclosion de leur savoir, de leurs compétences et de leur créativité. Cet exode des cerveaux ("brain drain") fait perdre aux pays d'origine de ces migrants une partie des élites dont ils ont instamment besoin. Or, ce sont les pays industrialisés, bien en meilleure posture du fait des rapports mondiaux en leur faveur, qui accentuent cet avantage en profitant de cet apport en capital humain et intellectuel.
Une fois installés et intégrés, ces élites restent volontiers dans leur pays d'adoption, consacrant une pure logique gagnant perdant.
Selon une étude rendue publique à Genève, ce phénomène peut-être approché autrement au regard de différends éléments qu'il convient de mettre en valeur.
"Nous soutenons une vision plus optimiste", explique Gabriela Tejada, un des auteurs principaux de "Les diasporas scientifiques comme partenaires du développement", un pavé de plus de 500 pages.
"La perspective traditionnelle a toujours soutenu l'idée que c'est seulement en rentrant au pays que les migrants qualifiés peuvent y apporter quelque chose", poursuit la politologue mexicaine, collaboratrice scientifique à l'unité de coopération de l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), ajoutant qu'il existe des mécanismes par lesquels ces expatriés peuvent apporter des contributions assez importantes à leurs pays, même s'ils n'y sont pas physiquement présents".
C'est le "brain gain", que les auteurs de l'ouvrage définissent comme "transfert de technologies, de compétences et de savoirs". Pour vérifier leur thèse, ils se sont intéressés à trois communautés scientifiques actives en Suisse, les Colombiens, les Indiens et les Sud-Africains.
"Ces trois pays sont intéressants pour la contribution de leur diaspora scientifique à leur développement, commente Gabriela Tejada. Ainsi, les chercheurs exilés indiens et sud-africains ont été sollicités par leurs gouvernements respectifs pour contribuer comme experts dans la négociation d'accords scientifiques avec la Suisse, car l'Inde et l'Afrique du Sud font partie des pays prioritaires pour la collaboration scientifique bilatérale avec la Confédération helvétique.
Quant à la Colombie, le choix s'est imposé dès le départ, les exilés colombiens ayant créé, sous le nom de Caldas Network, le premier réseau de diaspora scientifique au monde, qui relie tous les chercheurs exilés avec le pays, et qui a comme point focal la Suisse, indique Gabriela Tejada.
Depuis une vingtaine d'années donc, la petite communauté scientifique colombienne en Suisse soutient des projets, des collaborations et des échanges avec le pays et ceci, au départ, sans appui des autorités.
"Malgré cela, ils sont parvenus à atteindre un stade avancé dans certains domaines très importants pour le développement de la Colombie, comme l'environnement, la médecine et les technologies de la communication", remarque la politologue.
Le plus souvent, les initiatives répertoriées dans l'étude sont le fait des scientifiques exilés eux-mêmes et, le succès aidant, ils ont pu obtenir ensuite un financement des autorités, que ce soit de leur pays d'origine ou de la Suisse.
En Suisse, près de 60 pc des postes dirigeants dans les entreprises cotées au SMI (l'indice principal de la Bourse suisse) sont de nationalité étrangère et dans les Hautes écoles, 45 pc des professeurs sont étrangers.
A l'Ecole polytechnique de Lausanne, plus de 100 nationalités sont représentées sur un campus de 10.000 personnes, 70 pc des doctorants et plus de 50 pc des professeurs sont étrangers.


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