Le Premier ministre, M. Abbas El Fassi a affirmé, vendredi, que le Plan d'action national en matière de démocratie et droits de l'Homme (PANDDH) dont dispose le Maroc, reflète clairement la dynamique permanente que connaît le Royaume sur la voie de l'édification démocratique et la consécration des droits humains, sous la conduite de SM le Roi Mohammed VI, et grâce au militantisme persévérant des partis politiques, des organisations de la société civile et des différentes potentialités nationales. Cette dynamique s'illustre au niveau de plusieurs étapes importantes marquées par la concrétisation de la réconciliation avec le passé des violations des droits de l'Homme et le renforcement des institutions et mécanismes en charge de la protection des droits et libertés des citoyens, a souligné M. El Fassi, en recevant à Rabat les membres la Commission de supervision de l'élaboration du Plan d'action national en matière de démocratie et des droits de l'Homme. Il s'agit également, a poursuivi le Premier ministre, du parachèvement de l'adhésion au système international des droits humains et des nombreuses réformes et initiatives devant être préservées, tout en se mobilisant et déployant davantage d'efforts dans ce domaine. M. El Fassi s'est, en outre, félicité des efforts consentis par cette Commission, présidée par le ministre de la Justice, dans l'élaboration de ce "travail national important", saluant la large concertation entre les différents partenaires, notamment les départements ministériels, les institutions nationales, les syndicats et les organisations de la société civile. Ces différents intervenants sont conscients que l'élaboration de ce plan d'action national relève d'une responsabilité commune et d'un engagement collectif, a-t-il ajouté. Le Premier ministre s'est dit confiant étant donné que ces efforts traduisent la volonté du gouvernement d'aller de l'avant pour consacrer la démocratie et les droits de l'Homme et les attentes de la société civile et des institutions nationales, l'objectif étant de définir les contours de la prochaine étape et les priorités du Royaume en matière des droits humains et de démocratie. Dans ce sens, M. El Fassi a salué la contribution active des organisations de la société civile et les efforts qu'elles déploient pour la promotion des droits humains. M. El Fassi a, en outre, souligné que la participation du gouvernement dans l'élaboration de ce plan d'action émane de sa ferme volonté d'instaurer une politique publique intégrée, et ce dans le cadre d'une vision claire et une dimension stratégique, ajoutant que cette politique est à même de consacrer les acquis en matière d'édification démocratique et d'intégration effective des principes des droits humains dans les programmes et les politiques publiques. L'élaboration de cette stratégie, a-t-il dit, permettra inéluctablement de concrétiser la cohésion et la convergence des différents programmes et d'asseoir une coordination efficiente entre les efforts de l'ensemble des acteurs en matière des droits humains. Il a, à cet égard, noté que les secteurs gouvernementaux concernés se pencheront dès à présent sur l'étude des mécanismes et des dispositifs opérationnels relatifs aux contenus de ce plan d'action, le gouvernement étant convaincu de la pertinence des objectifs escomptés et ses capacités à consolider la position du Maroc au sein de la communauté internationale. De son côté, le secrétaire général du ministère de la Justice, M. Mohamed Lididi a, dans une déclaration à la presse, salué le climat participatif qui a marqué le processus d'élaboration de ce plan d'action, conformément à une recommandation de la Conférence mondiale des droits de l'Homme de Vienne (1993), incitant les pays à élaborer un Plan d'action national en matière des droits de l'Homme. Il a souligné que ce climat reflète la mobilisation générale et la totale prise de conscience de l'ensemble des partenaires qui ont présidé à l'élaboration d'un plan contribuant à la consolidation des droits de l'Homme au Maroc. Et M. Lididi d'assurer que le Royaume sera, grâce à cette réalisation, parmi les pays développés et précurseurs dans la région méditerranéenne et aux niveaux arabe et africain dans le domaine de la promotion des droits humains. Pour sa part, M. Mahjoub El Haiba, secrétaire général respectivement du Conseil consultatif des droits de l'Homme (CCDH) et de la Commission de supervision de l'élaboration de ce plan d'action national, a fait savoir que la Commission a achevé ses travaux et adopté un projet pour ce plan d'action, ajoutant que ce projet sera mis en oeuvre par les différents acteurs concernés, notamment le gouvernement, les acteurs de la société civile et les institutions nationales (CCDH, Diwan Al Madhalim). Il a également indiqué que la Commission peaufine actuellement les dispositions de ce projet avec les différents acteurs et se concentre sur les mécanismes du suivi de sa mise en oeuvre, ainsi que sur les moyens et mécanismes d'évaluation. Et ce, a-t-il expliqué, à la lumière des 26 précédentes expériences en matière de planification stratégique dans le domaine des droits humains. La Commission de supervision de l'élaboration du PANDDH a été chargée de mettre en place des stratégies globales visant la promotion et la protection des droits de l'Homme afin d'aboutir à un cadre cohérent permettant de coordonner l'ensemble des initiatives et programmes publiques visant l'amélioration des connaissances, la diffusion, la protection, le respect et le développement des droits humains au Maroc. Elle comprend notamment des représentants du gouvernement, des institutions nationales oeuvrant dans le domaine des droits humains, des Ongs, des syndicats et des médias, ainsi que des organisations professionnelles.