La Banque africaine de développement (BAD) a accordé un prêt de 100 millions d'euros au Maroc destiné au financement de la quatrième phase du programme d'appui à la réforme de l'administration publique (PARAP IV). L'accord de prêt a été signé mardi à Tunis par l'ambassadeur du Maroc en Tunisie, M. Najib Zerouali Ouariti et le Vice-Président des Opérations -Programmes pays à la BAD, M. Aloysius U. Ordu, en présence du représentant du Maroc au conseil d'administration de la Banque et d'autres hauts cadres de cette institution. S'exprimant à cette occasion, M. Zerouali s'est félicité des relations de coopération et de partenariat entre le Maroc et la BAD depuis plus de quatre décennies, soulignant que le Royaume, est de loin, le premier client de la Banque qui constitue l'un des premiers bailleurs de fonds du pays. Il a également indiqué que ce prêt constitue le quatrième appui de la Banque à ce secteur vital, ce qui atteste, a-t-il dit, de la constance du soutien de la Banque et de la volonté du Maroc d'aller de l'avant sur la voie de la réforme de son administration. Le diplomate marocain a aussi souligné que "par la volonté de SM le Roi Mohamed VI, le Maroc s'est engagé dans des réformes institutionnelles profondes ayant pour objectif l'amélioration de la gouvernance et le cadre de vie aussi bien sur le plan économique que social, avec pour finalité essentielle le citoyen marocain, mettant l'accent dans ce sens sur l'importance de l'initiative nationale pour le développement humain(INDH). M. Zerouali s'est réjoui des efforts déployés par la Banque pour simplifier et assouplir les procédures de son intervention dans ses pays clients, notamment au Maroc, soulignant que ces mesures s'inscrivent en droite ligne des dispositions de la Déclaration de Paris sur l'harmonisation de l'aide et la simplification de ses procédures. Pour sa part, M. Ordu a indiqué que cet accord constitue une preuve supplémentaire de l'engagement de la BAD à appuyer les efforts de développement économique et social du Maroc. La modernisation de l'administration publique se situe au cŒur de la promotion de la bonne gouvernance, a-t-il dit, relevant que ces efforts, dont l'objectif ultime est d'asseoir les bases d'une croissance économique accélérée et durable, s'inscrivent également en cohérence avec les réformes économiques et sociales engagées dans le cadre de l'Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH) pour la lutte contre l'exclusion sociale et la précarité des conditions de vie des populations. Il a en outre rappelé l'excellente coopération entre le Groupe de la Banque et le Maroc, soulignant dans ce sens que le portefeuille de la Banque compte 20 opérations au Maroc pour un montant global d'engagements d'environ 1,87 milliards d'euros. Par ailleurs, un Communiqué de la BAD distribué en marge de cette cérémonie relève que le Programme d'appui à la réforme de l'administration publique s'inscrit dans le cadre des réformes stratégiques importantes entreprises par le Royaume visant à asseoir les conditions d'une croissance forte et durable Les principaux objectifs poursuivis à travers le PARAP sont : la mise en place d'une administration moderne apte à renforcer la compétitivité de l'économie nationale, l'amélioration de la qualité des prestations de l'administration par la promotion de la gestion de proximité et le renforcement de la déconcentration et la simplification des procédures administratives et le développement de l'administration électronique, lit-on dans le communiqué. La même source rappelle que de 1967 à 2010, la Banque a financé au Maroc des programmes et projets pour près de 70 milliards de dirhams, ajoutant que ce volume d'engagements illustre l'exemplarité du partenariat entre la BAD et le Royaume. Le montant total des engagements de la BAD au Maroc est d'environ 20 milliards de dirhams, dominé par les secteurs des transports, de l'énergie, de l'eau et de l'assainissement, ce qui témoigne de la priorité accordée, dans le cadre du Document de stratégie pays du Maroc pour la période 2007-2011, aux infrastructures qui représentent 85 pc du montant total des engagements nets, poursuit le communiqué.