Une délégation parlementaire péruvienne, actuellement en visite de travail au Maroc, a exprimé le soutien de son pays aux efforts visant à trouver un règlement politique négocié au conflit du Sahara. Lors d'une entretien lundi, avec le président de la Chambre des conseillers, M. Mohamed Cheikh Biadillah, la délégation péruvienne a souligné que la négociation et le dialogue sont les mieux à même d'aider les parties à convenir d'une solution satisfaisante pour tous, indique lundi un communiqué de la chambre. Les membres de la délégation parlementaire ont également salué les mutations qui s'opèrent au Maroc et le développement réalisé dans différents domaines. Le président de la délégation, José August Vargas Fernandez (par ailleurs président du groupe parlementaire du parti de l'alliance révolutionnaire populaire- APRA), s'est félicité de l'excellence des relations unissant le Maroc et le Pérou, affirmant que le Pérou, gouvernement et peuple, accueille favorablement les différentes initiatives visant à renforcer ces relations dans les différents domaines. Il a, en outre, évoqué les potentialités dont jouissent les deux pays qui les prédisposent à jouer un rôle fondamental dans le cadre du renforcement de la coopération sud-sud, mettant l'accent sur l'héritage culturel commun des peuples marocain et péruvien, notamment en relation avec le patrimoine andalou et la présence de la langue espagnole. Pour sa part, M. Biadillah s'est félicité des relations privilégiées unissant les deux pays, rappelant, dans ce cadre, la visite effectuée par SM le Roi Mohammed VI en décembre 2004 au Pérou, à l'invitation du président Alejandro Toledo, visite qui a constitué un tournant décisif dans les relations bilatérales. Le président de la Chambre des conseillers a également donné un aperçu sur les principaux chantiers structurants ayant marqué la première décennie du règne de SM le Roi ainsi que sur le projet sociétal dont les grandes lignes sont conçues pour relever les défis du 3ème millénaire. Il a aussi rappelé que le Maroc a su mieux résister aux répercussions de la crise financière mondiale, a mené à bien un travail de réconciliation avec son passé et mis en Œuvre plusieurs projets de lutte contre la pauvreté, l'exclusion et la précarité. Il a souligné, à cet égard, l'importance de l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH) supervisée par le Souverain qui permettra au Royaume de concrétiser les objectifs du millénaire du développement (20158) dans de bonnes conditions. Au sujet de la question du Sahara marocain, M. Biadillah a fait savoir que le projet d'autonomie élargie présenté par le Maroc en tant que proposition de règlement négocié, qui a été accueilli avec un grand intérêt par le Conseil de sécurité et les grandes puissances, constitue la solution idoine pour la question du Sahara et devra permettre aux populations des provinces du sud, y compris les personnes séquestrées dans les camps de Tindouf, de gérer leurs propres affaires. Et d'ajouter que le projet d'autonomie tire sa légitimité du large consensus dont il fait l'objet dans les provinces du sud et de la part des acteurs politiques dans le reste du Royaume, précisant que l'ONU a qualifié l'initiative marocaine d'autonomie de sérieuse et de crédible. M. Biadillah a tenu à préciser que le Maroc a présenté cette solution pour sortir ce dossier de l'impasse et redonner espoir aux familles qui vivent la dure épreuve de la séparation depuis plus de 30 ans. L'afflux massif des ralliés qui ont regagné la mère-patrie fuyant les camps de Tindouf confirme que cette solution représente un immense espoir pour les habitants de ces camps, a-t-il dit, notant que l'obstination des dirigeants algériens et leurs entraves aux efforts visant le règlement de cette question, acculent le "polisario" dans une position de refus de pareille solution. Il a affirmé que le projet d'autonomie permettra aux cinq pays du Maghreb de constituer un grand ensemble sur la rive sud de la Méditerranée, d'autant que l'Union du Maghreb arabe (UMA) représente le cadre idoine pour relever les défis communs, notamment les défis sécuritaires dans le Sahel et le Grand Sahara qui sont devenus des foyers pour les réseaux terroristes, le trafic de drogue, d'armes et d'être humains.