Le projet "Ville Verte Mohammed VI", dont la réalisation est prévue à Benguérir, mise sur l'obtention de la plus prestigieuse certification internationale en matière d'environnement, a affirmé M. Mustapha Terrab, président directeur-général de l'Office Chérifien des Phosphates (OCP). Premier projet de cette nature sur le continent africain, ce futur pôle urbain "obéit aux exigences du développement durable selon un cahier des charges visant la certification de niveau international LEED ND", a précisé M. Terrab, jeudi à Benguérir, dans un exposé de présentation du projet devant SM le Roi Mohammed VI. Selon le PDG de l'OCP, ce chantier d'envergure, qui sera réalisé en trois phases sur une période d'une dizaine d'années, sera à l'avant-garde en matière environnementale dans la maîtrise des émissions de CO2 pour les transports (pistes cyclables, bus électriques...). Pour satisfaire au cahier des charges, la Ville Verte intégrera également les normes d'une gestion responsable de l'eau (double circuit : eau potable-eaux grises, stockage des eaux de pluie, recyclage des eaux usées). S'étendant sur une superficie de 650 hectares, la future cité prévoit l'usage des techniques de valorisation des déchets par les filières appropriées et le recours aux énergies renouvelables et propres (éolienne, solaire, biomasse), a encore indiqué M. Terrab. Au coeur de ce projet, a-t-il relevé, l'université Mohammed VI polytechnique constituera un fleuron national fonctionnant selon une démarche privilégiant la recherche-développement autour de pôles d'excellence et tissant des partenariats avec les universités nationales et étrangères les plus prestigieuses. La ville Verte Mohammed VI, construite autour d'une coulée verte s'intégrant au tissu urbain de la ville de Benguérir, comprendra en outre une cité sportive, un complexe hospitalier, des ensembles résidentiels, des équipements publics et abritera diverses activités novatrices et créatrices d'emplois donnant à la région une vocation dans les métiers de services et de logistique. Le projet sera réalisé selon un schéma institutionnel garantissant sa pérennité à la faveur de partenariats public-privé, faisant intervenir les collectivités locales, la Fondation Rhamna pour le développement durable, l'OCP et autres investisseurs publics et privés.