L'émergence d'une myriade d'organisations de la société civile au Maroc a contribué considérablement aux changements "spectaculaires" qu'a connus le Royaume au cours des deux dernières décennies, écrit mercredi le Global Arab Network (GAN - basé à Londres). Ce foisonnement d'associations de la société civile est attribué notamment au processus de démocratisation qui, durant les 20 dernières années, a propulsé le Maroc "au premier rang dans le monde arabo-musulman en matière de réformes juridiques, sociales et politiques", ajoute le GAN. Ces réformes ont favorisé l'émergence d'une multitude d'ONG et d'associations travaillant dans les domaines de "la promotion des droits de l'homme, des droits humains de la femme, du développement économique, de l'éducation et de la santé". La coopération entre l'Etat et la société civile a "permis au Maroc d'aller de l'avant en matière de droits de la femme et des travailleurs", comme en témoigne le processus qui a conduit à la réforme du Code de la Famille et du Code du Travail, relève la publication. Le GAN met également en exergue la réforme du Code de la nationalité, adoptée en 2008 et qui a permis aux Marocaines de passer leur nationalité à leurs descendants nés d'un père étranger, "une question qui constitue toujours un sujet de débat animé dans d'autre pays arabes". La publication souligne l'émergence de deux types de société civile : les associations spécialisées dans le service public, notamment dans les domaines de l'éducation, de la santé et du développement économique, et les ONG dont l'action est centrée sur la promotion des droits humains et "la consolidation de la culture démocratique au Maroc". Au plan économique, le GAN cite un rapport du réseau ANIMA, une agence de l'Union européenne, qui indique que les investissements directes au Maroc ont grimpé de 2 milliards d'euros à 3,3 milliards entre 2008 et 2009. Cette augmentation est à mettre à l'actif des efforts du gouvernement marocain qui a lancé plusieurs "grands projets stratégiques", comme les projets Renault et Tanger-Med, ainsi que d'autres projets visant à booster le secteur touristique à travers le Royaume, écrit la publication. Le rapport note également la mobilisation de la Caisse de dépôt et de gestion (CDG) dans nombre de joint-ventures avec des acteurs économiques internationaux, notamment dans les secteurs de l'énergie, de l'automobile, des télécommunications, des banques et du tourisme. Selon le rapport, les investisseurs européens ont contribué à hauteur de deux tiers au montant global des investissements étrangers directes (IED), suivis par les investisseurs des pays du Golfe, qui ont contribué d'un quart à la valeur de ces investissements.