Le Maroc a connu ces dernières années l'émergence d'une société civile qui a réussi à se développer de manière rapide. Les associations se sont imposées comme partenaires indispensables dans le processus de développement humain. La société civile au Maroc est devenue un acteur principal de développement social, économique et surtout humain. Ces dix dernières années ont connu l'émergence d'une société civile de plus en plus dynamique. Le nombre d'associations et d'organisations non gouvernementales a quadruplé dans le Royaume, qui compte des milliers d'associations. Celles-ci ont réussi à s'imposer comme partenaires indispensables dans tous les processus de développement humain. Les acteurs associatifs ont instauré une nouvelle vocation qui consiste à mobiliser les citoyens en tant que partenaires des pouvoirs publics, dans le choix et la conduite des projets de développement. Ils ont tous comme souci fondamental la participation de la population cible. Les points forts de la société civile sont ses structures qui sont essentiellement moins formelles. Elles permettent de délibérer et de discuter de problèmes et de préoccupations pluridisciplinaires importants. En plus de leur professionnalisme, les ONG possèdent une tradition associative riche de leçons puisées dans la culture marocaine. Une forme de société civile qui a joué un rôle important dans la mobilisation de la population autour de projets de développement. Le tissu associatif offre aujourd'hui plusieurs types d'associations, notamment les associations culturelles, artistiques et éducatives. C'est le type d'associations le plus important quantitativement. Certaines couvrent l'ensemble du territoire national, mais la plupart se contentent d'avoir une activité continue ou épisodique au niveau d'une ville, d'un quartier ou au sein d'une maison de jeunes. De plus en plus d'associations dans toutes les régions du Royaume (la ville de Laâyoune compte à elle seule près de 400 associations actives dans plusieurs domaines) qui s'organisent et adhèrent au processus de développement local et participent aux projets socio-économiques entrepris. L'intérêt croissant pour les associations se fonde sur une série d'images positives corrélées au bénévolat et à la solidarité. C'est en effet par la fonction d'entraide et de service que les gens définissent prioritairement la vie associative. Cette dernière se caractérise par la gestion altruiste du temps libre, qui est mis au service des autres, procurant ainsi des satisfactions profondes aux militants associatifs. De cette manière, les associations entretiennent et produisent le lien social à travers le simple plaisir d'être ensemble, et d'être unis autour d'un même projet, d'un même idéal. La participation permet aux individus d'entrer en lien avec d'autres et de trouver dans ces rapports des bénéfices psychosociologiques notables, revalorisant la dynamique identitaire. La reconnaissance sociale, l'affirmation et la réalisation de soi ou le ressourcement identitaire en sont les constituants. La fonction principale de la participation associative est de servir de lien entre l'individu et l'Etat, en l'absence d'une réponse institutionnelle à un problème vécu (individuellement ou collectivement) ou à des besoins partagés par un certain nombre d'individus. Même si elles tiennent à ne pas se mêler directement de politique, les associations marocaines veulent apprendre aux jeunes les règles de base de la citoyenneté et insistent auprès des hommes politiques pour qu'ils assument pleinement leurs responsabilités.