Le Maroc dispose d'importants mécanismes de protection des enfants contre toutes les formes de violence, a affirmé mercredi la ministre du Développement social, de la Famille et de la Solidarité, Mme Nouzha Skalli. En réponse à une question à la Chambre des représentants sur "la recrudescence du phénomène de la violence contre les enfants", la ministre a cité parmi ces mécanismes le Plan d'action national pour l'enfance (PANE) 2006-2015, placé sous le signe "Un Maroc digne de ses enfants", qui constitue un cadre adéquat de travail à l'échelle nationale. Evoquant les efforts consentis pour renforcer l'arsenal juridique en matière de protection des enfants contre la violence, Mme Skalli a rappelé que son département a élaboré, en avril dernier, un projet de loi interdisant le travail des enfants de moins de 15 ans. Le ministère réalise actuellement deux enquêtes à Casablanca, en collaboration avec le Haut Commissariat au Plan, l'une sur les enfants des rues et l'autre sur le travail domestique des petites filles, a-t-elle fait savoir, annonçant que les résultats de ces sondages seront publiés en 2010. Le ministère veille aussi à la collecte des données fournies par les différentes parties concernées par la protection de l'enfance contre la violence (Justice, Santé, Sûreté nationale et Gendarmerie Royale) et des informations recueillies par le Numéro Vert de l'Observatoire national des droits de l'enfant (ONDE), a-t-elle indiqué. S'agissant du traitement et de la prise en charge des enfants victimes de violence, Mme Skalli a assuré que son département a mis en place trois unités de protection de l'enfance à Marrakech, Casablanca et Tanger et qu'il procédera à la création de nouvelles unités dans d'autres villes, dans l'objectif de renforcer les mécanismes de coordination entre les intervenants locaux. Concernant le programme "Inkad" qui vise à lutter contre le travail domestique des petites filles, Mme Skalli a précisé que son département a formé à cet effet 240 acteurs locaux au cours de la période 2008-2009.