Le ministère du Développement social, de la Famille et de la Solidarité va procéder à l'élaboration d'un nouveau cadre juridique pour lutter contre la violence à l'égard des enfants. Du nouveau en matière de lutte contre la violence à l'égard des enfants. La ministre du Développement social, de la Famille et de la Solidarité, Nouzha Skalli vient d'annoncer mercredi à la Chambre des représentants, que son ministère va procéder à l'élaboration d'un nouveau cadre juridique pour lutter contre cette violence. «Le Maroc dispose déjà d'un plan d'action nationale pour l'enfance 2006-2015, baptisé pour un Maroc digne de ses enfants. Ce plan s'articule autour de quatre axes majeurs à savoir le droit à la vie saine, le droit à une éducation de qualité, la protection des enfants contre les mauvais traitements, l'exploitation, la violence ainsi que la lutte contre le sida» révèle Mme Skalli à ALM avant d'ajouter qu'«il existe déjà deux unités de protection de l'enfance à Casablanca et Marrakech». Ce nouveau cadre juridique sera élaboré en concertation avec les départements concernés, les associations actives dans le domaine de l'enfance en l'occurrence l'Observatoire national des droits de l'enfant (ONDE) et avec les premières personnes concernées à savoir les enfants. «Le processus a déjà commencé. Il est d'ailleurs prévu à la fin du mois d'établir une évaluation avec tous les concernés», affirme la ministre. Pour rappel, le plan d'action national pour l'enfance approuvé en 2006 par le gouvernement vise en premier lieu la promotion du droit à la santé et à une vie saine en améliorant notamment la prise en charge des enfants en situation précaire des enfants et des adolescents en ce qui concerne les maladies sexuellement transmissibles, en particulier le sida. Sur le plan de la promotion du droit à l'éducation, le plan vise à améliorer la qualité de l'enseignement de façon intégrée, à garantir l'enseignement préscolaire à tous les enfants des deux sexes, avec un intérêt particulier pour les milieux rural et périurbain. Il est aussi question de combattre la déperdition scolaire. Concernant la promotion du droit à la protection, il a été prévu de mettre en place des mécanismes pour protéger les enfants de la violence en milieu scolaire, d'interdire le travail des enfants de moins de 15 ans et d'améliorer les conditions de prise en charge des enfants abandonnés et de ceux aux besoins spécifiques. Il s'agit également de réinsérer les enfants de la rue et d'améliorer les conditions de prise en charge des enfants dans les maisons de redressement. Par ailleurs, Mme Skalli n'a pas manqué de mettre en exergue devant la Chambre des représentants la problématique du recours aux enfants pour la mendicité. Une stratégie a été mise en place pour lutter contre ce fléau .Celle-ci se base sur trois composantes essentielles. La première concerne l'aspect social et économique en vue de réinsérer les enfants dans leurs familles ou des institutions de protection sociale. La deuxième, juridique, vise la répression de la mendicité professionnelle conformément au droit pénal. La troisième composante quant à elle se base sur la sensibilisation des citoyens à travers les médias. Selon Mme Skalli, au niveau de la ville de Casablanca, 1838 cas ont déjà été traités dont 80% d'entre eux ont été réintégrés dans leurs familles,17% réinsérés au sein des institutions de protection sociale et 13 cas ont été traduits devant la justice.