En marge de la rencontre régionale organisée, mercredi 16 décembre, sous le thème «Ensemble pour lutter contre la violence à l'égard des femmes», Saida Idrissi Amrani rappelle les efforts déployés par le ministère de tutelle. ALM : Que pensez-vous de l'Agenda de l'égalité du genre élaboré dans le cadre du plan stratégique de lutte contre la violence à l'égard des femmes (2008-2012) ? Saida Idrissi Amrani : Dans le cadre du plan stratégique (2008-2012) de lutte contre la violence à l'égard des femmes, chaque secteur est tenu d'élaborer une stratégie sectorielle portant sur l'égalité du genre. De surcroît, dans chaque région, on doit élaborer des mécanismes et organiser des campagnes de sensibilisation qui s'assignent pour objectifs de lutter contre toute violence à l'égard de la femme et des enfants. Quelles sont les mesures prises par votre ministère au niveau de Tadla-Azilal ? Chaque région a ses spécificités sur le plan de la violence à l'égard de la femme. Des mesures de lutte contre cette violence ont été prises par le ministère de tutelle à Tadla-Azilal. Nous travaillons en concertation avec la société civile, avec les associations qui œuvrent dans ce domaine en collaboration avec les départements ministériels concernés (la gendarmerie, la justice, la police, la santé…). Il faut, en plus, renforcer la coordination entre les différents intervenants dans le domaine de la lutte contre la violence à l'égard de la femme. En quoi consiste le programme «Tamkine» et quels sont ses objectifs ? C'est un programme multisectoriel de lutte contre les violences fondées sur le genre par l'autonomisation des femmes et des filles. Il regroupe treize départements ministériels, huit agences des Nations Unies et des associations de lutte contre la violence à l'égard de la femme. C'est une approche territoriale et participative qui touche six régions souffrant de la pauvreté des femmes, du taux élevé de l'analphabétisme et de la violence à l'égard de la femme. «Tamkine» se fixe comme objectifs de garantir l'autonomisation économique et sociale de la femme et la mise en place de mécanismes de lutte contre ce genre de violence. Actuellement, le ministère de tutelle est en train de mener une enquête nationale, à partir des régions précitées, sur la prévalence de la violence à l'égard de la femme et des enfants. La coordination des efforts conjugués devra réaliser, certes, les résultats escomptés. Quelles sont les perspectives d'avenir du ministère du Développement social, de la Famille et de la Solidarité dans le domaine de la lutte contre la violence à l'égard de la femme? D'abord, le ministère de tutelle a présenté un projet de loi au gouvernement dans le but d'élaborer des lois spécifiques de lutte contre ce type de violence. De surcroît, le ministère procédera à la mise en place et à la restructuration d'un Observatoire national de lutte contre la violence à l'égard de la femme et qui sera mis en œuvre en 2010. Et c'est grâce à la concertation, à la sensibilisation et à la coordination de tous les efforts que la stratégie nationale pour la diffusion de la culture de l'égalité du genre aboutira aux résultats escomptés.