Les organisateurs du festival culturel d'Errachidia (15-19 juin) ont consacré la journée de samedi, à la présentation des romans "Et plus si affinités", en présence de son auteur, l'écrivain d'expression française Moha Souag. En guise de diagnostic littéraire, des écrivains, poètes, académiciens et même des philosophes et autres passionnés des lettres, se sont ainsi attaqués à l'avant dernière oeuvre de cet écrivain dans différentes disciplines, approches et dimensions. Faisant appel au parcours littéraire de l'auteur de "la femme du Soldat", les intervenants ont, à cette occasion, souligné l'aspect prolifique et la diversité littéraire de Moha Souag, ainsi que sa qualité stylistique singulière. "Et plus si affinités", ont-t-il ajouté, s'inscrit dans la même lignée de cet écrivain d'expression française imprégné de sa culture, son patrimoine et surtout de la condition humaine de son entourage. Et de renchérir que Moha Souag reste avant tout un conteur qui, dans une simplicité assez complexe, relate des histoires avec un souffle littéraire patent, mais aussi avec un ton philosophique manifeste, puisqu'il étale des faits, problématiques et contrastes sociaux, culturels, politiques et socio-économiques. Le roman (125 pages/petit format) qui est le huitième d'une production romanesque régulière, attaque la question de l'arnaque sur Internet, où les jeunes vivent des identités diverses et imaginaires et colportent des personnalités multiples, dans l'espoir de vivre un eldorado à la fois salvateur et trompeur. Moha Souag met en oeuvre des parcours narratifs de trois jeunes marocains, Aziz Day, Hamid Ragde, Samir qui ne pensent qu'à se lier de relations d'amitié, d'abord, puis d'amour " si affinités "à avec des femmes étrangères souvent d'un certain âge. Que ce soit le professeur spécialiste de l'herméneutique Azzelarab Hakim Bennani, le journaliste Aziz Laâfou, le poète Mohamed Agoujil, l'enseignante Sofia Benjelloun-Touimi ou le romancier Hassan Lechhab, ils ont tous mis l'accent sur la spécificité des questions débattues par l'auteur des "Années U". Professeur de français à Errachidia, Moha Souag est l'auteur de plusieurs romans, de nouvelles et de recueils de poèmes, dont "L'année de la chienne", "Iblis", "Les années U", "Des espoirs à vivre", "Le grand départ", "Les joueurs" et " La femme du soldat ".