Le Royaume du Maroc, terre de cohabitation séculaire pour les différentes communautés religieuses, mérite les éloges pour "sa générosité historique" envers les étrangers de confession chrétienne, a affirmé jeudi à Washington le Président du Conseil du clergé national US, le révérend Rob Schenck. "Dans un monde où les tensions religieuse, ethnique, et politique atteignent parfois des degrés explosifs, le Maroc demeure (...) un havre de paix, grâce notamment aux prédispositions naturelles de son peuple, qui est un magnifique brassage de différentes origines", a souligné le révérend Schenck, lors d'une conférence de presse donnée au National Press Club de la capitale fédérale US. Le Président du Conseil du clergé national américain, qui a affirmé avoir visité pas moins de quarante pays de par le monde, a qualifié de "légendaire" le sens de l'hospitalité des marocains, une caractéristique à laquelle il faut ajouter "une pratique de l'Islam qui se distingue dans le monde musulman". +Le rite Malékite prêche la paix et la non-violence+ Le rite Malékite adopté dans le Royaume, a-t-il expliqué, est "centré sur les valeurs de paix et de la non-violence", faisant observer que cette tolérance fait du Maroc "un pays hospitalier aux autres religions, particulièrement le Christianisme et le Judaïsme". Et de souligner que pour "les protestants évangéliques américains, le Maroc a toujours été et demeure l'un des pays les plus accessibles dans le monde musulman". "Il s'agit d'une réalité connue de tous et qu'on ne peut occulter", a-t-il insisté. Le Royaume, a-t-il poursuivi d'autre part, a toujours été "l'un des tout meilleurs amis des Etats Unis dans la région, les deux pays étant liés par une amitié séculaire, mutuellement bénéfique, qui a su se préserver et dépasser les vicissitudes du temps.
+Il faut respecter la spécificités propres à la société marocaine+ Revenant sur l'affaire de prosélytisme impliquant des ressortissants de différentes nationalités, le révérend Rob Schenck a mis l'accent sur la nécessité de respecter pleinement les spécificités et sensibilités propres à la société marocaine, soulignant que la loi marocaine interdisant une telle pratique, au demeurant "punie dans d'autres pays", a justement pour but de "préserver la paix et la coexistence" entre les différentes communautés religieuses. Les représentants de la communauté évangélique américaine avaient dernièrement fait part de leur "volonté sincère" de consolider les relations d'amitié établies avec le Maroc "dans le plein respect des lois, traditions et sensibilités du Royaume", rappelle-t-on. Lors d'une rencontre tenue avec l'ambassadeur du Maroc à Washington, M. Aziz Mekouar, les représentants de l'Alliance internationale de l'église évangélique, qui représente pas moins 2700 pasteurs et 300 membres exécutifs d'institutions religieuses, ont fait part de leur souhait "de voir cette amitié, cette coopération et ce dialogue se poursuivre avec le Maroc". M. Mekouar avait expliqué que l'expulsion hors du territoire national de ressortissants de différentes nationalités qui s'adonnaient à des activités de prosélytisme, "ne dénote en aucun cas d'un changement dans la politique de tolérance religieuse séculaire du Royaume", soulignant qu'au Maroc, les communautés juive et chrétienne "s'adonnent librement à l'exercice de leurs cultes dans les synagogues et les églises, sans aucune ingérence des autorités".