Les travaux du colloque international célébrant le 40è anniversaire du soulèvement historique de Sidi Mohamed Bassir ont débuté mercredi au siège de la zaouia de Cheikh Sidi Brahim Bassir, à Béni Ayat (province d'Azilal). Ce colloque, organisé sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine, vise à mettre en relief le rôle important du résistant unioniste Mohamed Bassir en matière de défense de l'unité nationale à travers son mouvement "le mouvement national pour la libération du Sahara". Les travaux de ce colloque organisé par la tarika Chadilia Derkaouia Bassiriya en collaboration avec le Conseil Consultatif des Droits de l'Homme (CCDH), sous le thème "La Tarika Chadilia Derkaouia Bassiriya et les valeurs de l'unité", s'articulent autour d'aspects politiques et juridiques ayant trait à la question du Sahara marocain en général et au soulèvement de Sidi Mohamed Bassir en particulier et des volets se rapportant aux aspects religieux et soufi, en rapport avec le cadre référentiel de la zaouia de Cheikh Sidi Brahim Bassir, qui inspire son orientation unioniste. Colloque international à Béni Ayat La séance d'ouverture à laquelle ont pris part le wali de la région de Tadla Azilal, gouverneur de la province de Béni-Mellal Mohamed Dardouri et le gouverneur de la province d'Azilal Ali Biougnach, ainsi que plusieurs ouléma, chioukh et notables de tribus sahraouies, a été marquée aussi par l'intervention de Francisco Belda, universitaire de Las Palmas sur le "contexte historique du départ de l'Espagne du Sahara et la création du polisario" et celle de Rafiq Naji, représentant du CCDH dans la région de Tadala-Azilal sous le titre "Pour élucider le sort de sidi Mohamed Bassir". Dans son intervention, M. Naji a indiqué que l'élucidation du sort de sidi Mohamed Bassir n'est pas uniquement une affaire familiale ou de tribus sahraouies, mais l'affaire de tout un peuple, soulignant l'engagement du CCDH à ne ménager aucun effort pour élucider le sort de tous les cas qui lui ont été soumis notamment celui de sidi mohamed Bassir dont le sort reste inconnu depuis "le soulèvement Zamla" le 17 juin 1970 à Laâyoune. Lors de la séance d'ouverture, les participants ont suivi un documentaire sous le titre " Tindouf : Histoire d'endeuillés " qui comprend de vifs témoignages de citoyens marocains ayant été détenus dans les camps de Tindouf. Ce colloque de deux jours connait la participation d'ouléma et de plusieurs personnalités du monde arabe et de l'Occident, venant notamment du Soudan, de Syrie, de Mauritanie, d'Algérie, d'Afrique du Sud, du Liban, du Sénégal, d'Italie, d'Espagne et d'Allemagne outre des chioukh marocains et des représentants d'organisations de défense des droits de l'homme, notamment le CCDH, l'Organisation marocaine des droits de l'homme (OMDH) et des personnalités des provinces du Sud du Royaume. En marge du colloque, qui sera ponctué par une veillée religieuse soufie, les participants auront à suivre des reportages documentaires en rapport avec les thématiques abordées, notamment un reportage sur "les réalisations marocaines au Sahara au service des droits de l'homme", conçu par l'Agence de développement et de promotion des provinces du Sud. Né en 1942 dans la zaouia de Cheikh Sidi Brahim Bassir, à Béni Ayat (province d'Azilal), mohamed Bassir a été parmi les pionniers qui ont adhéré au mouvement de la résistance nationale contre l'occupation espagnole.