L'Association des Ombudsmans de la Méditerranée (AOM), qui a tenu sa 4ème rencontre les 14 et 15 juin à Madrid, a exprimé son engagement à oeuvrer pour la promotion et la défense des droits fondamentaux et le respect de la dignité des migrants. Dans une déclaration finale adoptée au terme de cette 4ème rencontre, organisée à l'initiative conjointe de Diwan Al Madhalim du Maroc, du Défenseur du Peuple d'Espagne et du Médiateur de la République Française, l'AOM s'est engagée également à "veiller au respect des droits fondamentaux dans tout l'espace méditerranéen pour toutes les catégories de migrants y compris les migrants irréguliers". Les participants à cette rencontre, tenue sous le thème "L'immigration et les droits de l'Homme, quel défi pour les Ombudsmans?", ont appelé "à mettre en oeuvre une politique active d'intégration des migrants et de lutte contre l'exclusion, la xénophobie, le racisme, l'antisémitisme et, en général, contre toute forme de fanatisme". Ils ont plaidé, en outre, pour "l'harmonisation des politiques de lutte contre la migration illégale y compris la réadmission des migrants en situation irrégulière", appelant "tous les Etats à assurer la protection effective des migrants qui arrivent dans leur territoire et à oeuvrer pour l'amélioration de leur situation économique et sociale". L'AOM, qui est présidée par le Wali Diwan Al Madhalim, Moulay M'hamed Iraki, a invité, par ailleurs, "tous les Etats à coopérer pour parvenir à des solutions justes et durables aux principales causes des migrations, dont les conflits, le non respect des droits et libertés et les besoins de développements, tout en procurant le perfectionnement du cadre normatif en vigueur". L'Association a lancé, dans le même contexte, un appel "à prendre des dispositions pour l'égalité des droits sociaux, économiques et culturels des migrants, notamment dans les domaines de l'emploi, du logement, de la santé, de l'éducation, de la protection sociale, du regroupement familiale et de la prévention, surtout en ce qui concerne les groupes les plus vulnérables". Elle a souligné l'importance de reconnaître aux migrants des droits politiques et civiques, notamment le droit d'association, et d'encourager le partenariat et la coopération entre les institutions de défense des droits fondamentaux et de médiation en matière de traitement des plaintes et doléances émanant des migrants, ainsi que l'action des organisations internationales actives dans ce domaine. Les membres de l'AOM ont souligné, au terme de leur 4ème rencontre, que "seul le développement d'une solidarité agissante, rapide et effective, alliant à la fois les impératifs du développement, de la dignité humaine et de la sécurité pour tous, sera à même d'apporter une réponse durable et efficace au phénomène de l'immigration et aux problèmes qui en découlent". "Les migrations internationales, y compris toutes les situations de déplacement, ont des effets positifs sur les pays d'accueil, de transit et d'origine lorsque les flux sont bien gérés", ont-ils insisté, notant que la gestion des flux migratoires "ne peut se faire uniquement à travers des mesures restrictives, mais nécessite également une action concertée à différents niveaux sur les causes profondes de la migration". Ils ont, enfin, rappelé que les migrations irrégulières et le trafic des êtres humains "doivent être combattus efficacement, dans le cadre d'une politique claire et cohérente respectant les droits fondamentaux des migrants et de leur dignité". Cette 4ème réunion de l'AOM a été une occasion de mettre en lumière les diverses conceptions et expériences des différents pays membres de l'Association sur la question de l'immigration et des droits de l'Homme. Elle a été marquée par la participation également de représentants d'institutions nationales oeuvrant pour la défense des droits des citoyens, la promotion de la démocratie et la consolidation des droits de l'Homme dans la région Méditerranéenne. L'Association des ombudsmans méditerranéens a été créée en 2008 à Marseille, à l'occasion de la 2ème rencontre du Réseau méditerranéen des médiateurs et ombudsmans. L'AOM, une initiative de Diwan Al Madhalim du Maroc, du Défenseur du Peuple espagnol et du médiateur de la République Française, a pour mission de promouvoir et de défendre la démocratie, l'Etat de droit et la paix sociale dans l'espace méditerranéen ainsi que de veiller au respect des textes nationaux et internationaux relatifs aux droits de l'Homme.