Le film de la réalisatrice marocaine Izza Genini "Nouba d'or et de lumière" a été projeté, mardi à Fès, en marge du Festival des musiques sacrées du monde qu'abrite depuis le 4 juin la capitale spirituelle du Royaume. Ce documentaire-long métrage (80 minutes) raconte l'histoire de la musique arabo-andalouse dont la "Nouba" est la symphonie, et comment ces poèmes chantés selon la tradition andalouse pure ont traversé le temps et continué des siècles durant à élargir le cercle de leurs amateurs toutes générations, classes et religions confondues. A travers ce film, "j'ai voulu faire passer le message du plaisir de la musique", dit à propos de sa réalisation Genini qui a quitté le Maroc à l'âge de 17 ans et dont le retour au pays lui a permis "de prendre la dimension de tout ce patrimoine et de toute cette culture qui m'ont bercés dans ma jeunesse". Le film a été projeté dans nombre de festivals notamment au Festival des films documentaires "Muzyka i Swait" de Cracovie (Pologne), au Festival du cinéma d'Afrique, d'Asie et d'Amérique latine de Milan, aux musées Smithsonian de Washington et au festival international du film de Rotterdam Izza Genini compte à son actif plusieurs films ainsi que la collection documentaire "Maroc corps et âme" qui porte sur les différents aspects de la culture et de la société marocaines. Dans cette série qu'elle a également produite on peut voir: "Louange", "Des luths et délices", "Gnaoui", "Malhoun", "Rythmes de Marrakech", "Chants pour un Shabbat", "Cantiques Brodé", "Mousse" (Prix Jules Verne 91) et bien d'autres. Son film "Retrouver Ouled Moumen", un retour initiatique aux origines de sa famille, a remporté le Prix du Festival du film d'histoire de Pessac, en 1995.