La Commission européenne a appelé mardi les Etats membres à appliquer les mesures contenues dans le règlement "Méditerranée" visant l'amélioration de la gestion des pêches dans le bassin méditerranéen. Rappelant que ce règlement adopté en 2006 par l'Union Européenne afin de garantir la durabilité des stocks de pêche, protéger les environnements marins vulnérables et permettre aux stocks d'atteindre un niveau de reconstitution satisfaisant, l'exécutif européen indique que plus de 54 pc des stocks de poisson de la Méditerranée sont surexploités. Soulignant la nécessité de mettre en oeuvre les mesures adoptées dans le cadre du règlement "Méditerranée", Mme Damanaki, commissaire européenne chargée des affaires maritimes et de la pêche, a fait savoir que "l'état de plusieurs stocks de la Méditerranée est très préoccupant, et, les prises des pêcheurs diminuent d'année en année". "Nous devons, sans plus attendre, inverser cette tendance inquiétante caractérisée par des pratiques de pêche non durables et un appauvrissement des ressources marines. Mais pour y parvenir, tout le monde doit assumer ses responsabilités et se plier aux règles convenues", a déclaré à cette occasion la responsable européenne. Le règlement "Méditerranée" contient des dispositions visant à intégrer les préoccupations environnementales dans la politique de la pêche et à établir un réseau de zones protégées dans lesquelles les activités de pêche sont limitées en vue de la protection des zones de reproduction, des frayères et, plus généralement, de l'écosystème marin. Il établit également des règles techniques concernant les méthodes de pêche ou les distances par rapport à la côte autorisées et prévoit la désignation d'espèces et d'habitats protégés. Par ailleurs, la commission européenne note que "les pêcheries de la Méditerranée ne peuvent raisonnablement être gérées dans le seul cadre du règlement +Méditerranée+ ou de l'Union européenne. La participation de tous les pays méditerranéens est essentielle". L'Union Européenne "travaille sans relâche au sein d'organisations multilatérales comme la Commission générale des pêches pour la Méditerranée (CGPM) ou la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique (CICTA) pour améliorer les connaissances scientifiques et créer avant tout des conditions équitables pour tous dans le but ultime d'assurer la durabilité", signale la même source.