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L'UE et le Maroc veulent faire évoluer le Statut avancé vers une intégration poussée Déclaration de Grenade
Appel à un dialogue «responsable» pour donner une impulsion à l'intégrité maghrébine
L'Union européenne (UE) et le Maroc se réjouissent des progrès réalisés dans le cadre du Statut avancé, qu'il faudra faire évoluer vers un nouvel instrument devant prendre le relais du Plan d'action UE-Maroc. Dans la déclaration conjointe adoptée, à Grenade par le 1er Sommet Maroc-UE, les deux parties réaffirment également leur volonté de mettre en place un espace économique commun, marqué par une intégration poussée de l'économie marocaine à celle de l'UE. Cet objectif passe, cependant, par des actions concrètes comme le rapprochement du cadre législatif du Maroc à l'acquis communautaire, la conclusion d'un Accord de libre-échange global et approfondi, la coopération économique et sociale, l'adhésion du Maroc aux réseaux trans-européens et la coopération sectorielle. Le Maroc et l'UE ont certes convenu d'intensifier le travail conjoint dans tous les domaines couverts par le Statut avancé mais nourrissent d'autres ambitions à terme. Dans cette perspective, l'UE et le Maroc s'engagent à prêter une «attention particulière» à plusieurs projets concrets, notamment la création de la commission parlementaire mixte UE-Maroc, la participation du Maroc à des programmes de l'UE et la mise en place d'un nouvel instrument qui prendra le relais du Plan d'action UE-Maroc. La Conférence des présidents des groupes politiques du Parlement européen avaient décidé, rappelle-t-on, en janvier dernier de créer une commission parlementaire mixte UE-Maroc en 2010. Rabat et ses 27 partenaires européens ont salué les progrès «importants» réalisés lors des derniers mois en matière de négociations commerciales, qui ont permis la conclusion des négociations sur le commerce des produits agricoles, agricoles transformés et de la pêche ainsi que de celles de l'accord sur le règlement des différends commerciaux. Ces acquis constituent une «étape importante vers un accord de libre-échange global et approfondi», estiment les deux parties dans leur déclaration commune. Le Maroc et l'UE ont décidé par ailleurs de développer la dimension humaine du partenariat bilatéral par le renforcement des échanges culturels, l'implication de nouveaux acteurs et l'encouragement d'espaces de concertation entre les sociétés civiles. Selon la Déclaration conjointe, l'UE et le Maroc réaffirment leur attachement à la consolidation des droits sociaux et à la lutte contre la pauvreté et la précarité, saluant, dans ce sens, l'Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH) lancée en 2005 au Maroc, qui est de nature à contribuer à la réalisation d'un développement humain durable et à la concrétisation d'ici à 2015 des Objectifs du Millénaire pour le Développement. Au sujet de l'immigration, le Royaume et l'Europe des 27 insistent sur une approche globale basée sur la responsabilité partagée et l'action collective concertée et associant la lutte contre la migration irrégulière, la gestion de la migration régulière et le lien entre migration et le développement. L'Union européenne (UE) a par ailleurs appelé à un dialogue «responsable et constructif» entre les pays membres de l'Union du Maghreb Arabe (UMA) pour donner une impulsion à l'intégration maghrébine. L'UE, qui regrette les difficultés que l'UMA traverse actuellement, souligne la «nécessité de donner une impulsion à l'intégration maghrébine, à travers un dialogue responsable et constructif entre les membres de l'UMA, sur la base des principes consacrés dans le Traité constitutif de l'UMA», indique la déclaration conjointe. L'Union a mis l'accent sur l'importance «stratégique, politique et économique de l'UMA, en tant que cadre de coopération face aux multiples enjeux auxquels sont confrontés ses cinq Etats membres». Le document conjoint estime qu'il faudra «mettre à profit les dynamiques positives qui se sont manifestées dernièrement dans les relations bilatérales entre certains pays de la région, ainsi que les initiatives promues par le secteur privé». Dans ce document, le Maroc et ses 27 partenaires européens réaffirment, par ailleurs, leur appui au dialogue entre l'UE et l'UMA et expriment leur souhait que le processus de concertation UE-UMA, initié à Rabat en janvier 2008, puisse se poursuivre. Au chapitre euro-méditerranéen, les deux parties réitèrent leur engagement à «consolider la stabilité et la prospérité dans la zone euro-méditerranéenne et à promouvoir les valeurs de concertation, de solidarité et de complémentarité, en particulier dans le cadre de l'Union pour la Méditerranée (UPM). A cet égard, l'UE et le Maroc se félicitent de la désignation du Secrétaire Général de cette structure et de la mise en place de son Secrétariat, faisant état de leur volonté à coopérer pour le succès du sommet de l'UPM qui se tiendra à Barcelone en juin prochain. Adhésion aux valeurs de la démocratie L'Union européenne et le Maroc ont exprimé leur volonté de construire leur partenariat en matière de relations extérieures sur l'adhésion aux valeurs communes de démocratie, d'Etat de droit et des droits de l'Homme. Dans la déclaration conjointe, les deux parties affirment que cette «volonté et ambition communes témoignent de la convergence de vues existant entre l'UE et le Maroc pour répondre aux nombreux défis régionaux et globaux». Le Maroc et l'UE soulignent que ce sommet s'inscrit dans le cadre d'une démarche ambitieuse visant à approfondir les relations entre les deux rives de la Méditerranée afin de faire de cette région «une zone de stabilité, de paix et de prospérité partagée». Les deux parties réitèrent ainsi leur engagement à consolider la stabilité et la prospérité dans la zone euro-méditerranéenne et à y promouvoir les valeurs de concertation, de solidarité et de complémentarité, en particulier dans le cadre de l'Union pour la Méditerranée (UPM), ajoute la déclaration. Dans ce sens, le Maroc et l'UE saluent la contribution active de l'Assemblée parlementaire Euro-méditerranéenne (APEM) et de la Fondation Anna Lindh pour le dialogue des cultures au partenariat euro-méditerranéen, et se félicitent de la création de l'Assemblée Régionale et Locale euro-méditerranéenne (ARLEM). En matière de migration, les deux parties conviennent de renforcer les mécanismes de coopération entre les pays d'origine, de transit et de destination, à travers la poursuite du dialogue et l'appui au processus de renforcement des capacités des parties concernées en matière de lutte contre l'immigration illégale, la promotion de la migration régulière, l'optimisation de la contribution des migrants au développement et le traitement des causes profondes de ce phénomène. Une telle approche globale et équilibrée des questions de migration, incluant aussi une coopération pour le retour et la réadmission des migrants en situation irrégulière, est considéré, aux termes de la déclaration, comme un élément fondamental du partenariat entre l'UE et le Maroc. Concernant les impacts négatifs de la crise économique et financière, L'UE et le Maroc expriment leur engagement à prendre de manière coordonnée des mesures efficaces dans le domaine des politiques économiques et financières afin de rétablir la confiance dans les marchés, dans la ligne des engagements internationaux, et sur la base des orientations du G20.