La 28-ème session de la Commission générale des pêches pour la Méditerranée (CGPM), qui a clos ses travaux vendredi à Tanger, a été sanctionnée par l'adoption de plusieurs recommandations appelant notamment à la prise de décisions et de mesures urgentes. Les travaux la Commission générale des pêches pour la Méditerranée (CGPM), dans sa 28éme édition organisée la semaine dernière à Tanger, ont appelé à plus de "responsabilité et de fermeté", pour encadrer, réglementer et gérer les ressources halieutiques du bassin méditerranéen. La CGPM a appelé également à accorder davantage d'intérêt aux études des experts et des commissions scientifiques et techniques qui relèvent de sa compétence, afin de conférer à ses décisions une dimension scientifique et réaliste qui reflètera la situation "délicate" que connaît l'écosystème marin méditerranéen. La Commission générale qui contribue par ses recommandations au Plan d'action international sur la lutte contre la pêche illicite, a également proposé la tenue, durant les prochains mois à Rome au siège de l'Organisation de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), d'un séminaire scientifique et d'ateliers de travail pour identifier les mécanismes d'intervention à un moment où le bassin méditerranéen connaît, plus que d'autres espaces aquatiques, une surexploitation de ses ressources halieutiques. Les différents participants étaient unanimes à appeler à un élargissement du champ de la consultation et de partenariat entre les institutions chargées de gérer le secteur de la pêche et celles actives dans le domaine de l'environnement notamment le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE). Les participants ont souhaité que la Commission de pêche en Méditerranée adopte les décisions et les rapports de la 28ème session de la CGPM dans le but d'associer le plus grand nombre de partenaires actifs dans le domaine de la pêche maritime aux initiatives visant la gestion et l'aménagement des pêcheries en Méditerranée et la préservation de ses ressources. Il a été décidé, au terme des travaux, de reconduire le Maroc, et pour la deuxième fois consécutive, à la présidence de la CGPM en la personne du directeur général de l'Institut national de recherche halieutique (INRH). La 28ème session a également approuvé l'Accord sur les amendements relatifs à l'établissement d'un budget autonome de la CGPM. Au cours de cette rencontre, les participants se sont penchés sur des questions relatives à la gestion et à l'aménagement des pêcheries en Méditerranée et aux activités du Comité de l'aquaculture en 2004. Ont pris part à cette réunion, outre les représentants des 24 pays membres de la CGPM, des experts de la FAO ainsi que des représentants du Centre international des hautes études agronomiques Internationales (CIHEAM), de la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique (ICCAT), de l'Union mondiale pour la nature (IUCN), de la Fédération de Russie et du Fonds mondial pour la nature.