Les résidents marocains à l'étranger (RME) ont été toujours une source importante de devises pour la mère patrie, le Maroc. Ces Marocains ont fait énormément de sacrifices pour traverser de l'autre côté en utilisant des ressources archaïques, restreintes, système D en prenant des risques énormes. Comme le retour du saumon, où seulement quelques uns réussissent à passer le reste fait le bonheur des ours et autres prédateurs qui sont au rendez-vous. Ces RME, contrairement à toutes les institutions marocaines installées à l'étranger, ne coûtent absolument rien au Maroc et lui rapporte énormément de devises. Mais le plus important, c'est le rôle d'assistance social qui porte à un nombre considérable de familles au Maroc qui n'ont aucune autre ressource financière sauf cette aide familiale qui vient de l'extérieur. Sans cette aide, le problème de la pauvreté serait beaucoup plus important. Un petit pourcentage du transfert d'argent revenait à chaque membre des RME mais « nos grands penseurs » ont inventé la Fondation Hassan II soi-disant pour créer des projets sociaux pour servir ces RME. Tout à coup, la Fondation s'est transformée en « fowdation » et pas n'importe quelle fowda. Aujourd'hui, cette fondation existe toujours pour prendre ce pourcentage mais les règles de Lavoisier « rien ne se crée rien ne se perd mais tout se transforme, se conjugue à la marocaine ». On voit des soi-disant représentants de ce Conseil marocain payaient des séjours au Maroc pour leurs proches, amis et « jartna al hazzara » pour se légitimer ou se faire une virginité et cela à partir de ce fond et autres fonds venant des contribuables marocains. On subit parfois des injustices de certains paliers du gouvernement marocain ou même des consulats et on n'a aucun recours pour se plaindre. Comme exemple, un Marocain de Montréal va en visite au pays, il emprunte la voiture de son frère à Imentanoute sur la route un camion de construction sans plaque lui coupe la route et il écrase complètement la voiture, il a même failli mourir. Les gendarmes font le constat. Il revient au Canada à sa surprise il reçoit une convocation au Tribunal au Maroc dont les faits sont transformés et la lettre elle est envoyée par l'intermédiaire du Consulat général du Royaume du Maroc à Montréal. La convocation est datée de presque 30 jours avant l'envoi de la lettre du consulat mais un détail, le Consulat a oublié d'envoyer la machine pour remonter le temps. Cela signifie que même s'il voulait aller plaider sa cause, la date est déjà passée. Comment le consulat peut convoquer quelqu'un pour une date ultérieure à la date présente. Ce n'est pas la seule histoire incohérente, il y en a plusieurs et on ne sait pas à qui s'adresser pour faire valoir ses droits. On a besoin d'un Ombudsman, une personne neutre nommée par Sa Majesté loin de toute partisannerie pour trancher dans des cas semblables. Femmes enceintes, diabétiques, enfants, personnes âgées qui vont au Consulat du Maroc à Montréal pour chercher un document en attendant leur tour, ils n'ont pas le droit d'utiliser les toilettes. Un cas unique dans les endroits publics à Montréal. Le Maroc accepte des diplômes canadiens mais quand il s'agit d'une légalisation, d'une copie certifiée conforme, d'une procuration, on accepte que les documents du Consulat du Maroc. Pourtant dans toutes les villes canadiennes, on peut faire les documents à moindres frais et le temps d'attente ne dépasse pas cinq minutes et il y a des toilettes si nécessaire… et on n'a pas besoin de se déplacer d'une ville comme Chicoutimi par exemple pour aller à Montréal pour faire une procuration. Le Marocain fait du tourisme aussi dans son pays. Il dépense dans des hôtels, des restaurants, des magasins. Il achète même de l'artisanat comme cadeau pour ses amis québécois. Le ministère du tourisme reçoit des taxes des entreprises marocaines impliquées dans le tourisme alors pourquoi ne pas traiter le RME au même titre que n'importe quel touriste. Pourquoi le billet d'avion pour un RME du Canada des fois il coûte plus cher qu'un billet touriste qui comprend la chambre pour une semaine, petit déjeuner et l'avion ? Enfin parlons du cas de Royal Air Maroc à Montréal, notre compagnie nationale. Quand on appelle, il n'y a jamais de place mais le bureau est toujours déficitaire (selon leurs dires). Air France aujourd'hui vend le billet pour Casablanca moins cher que la RAM et on peut même trouver des billets jusqu'à Paris pour 498$ aller/retour. Royal Air Maroc, son billet aujourd'hui atteint 1,500$ et plus. Les bagages, on avait 32 kg par valise mais on a le droit à 23 kg, une belle proportionnalité, le billet monte et les kilos baissent… Enfin, pour ceux qui n'ont pas l'assurance de la Banque populaire, ils doivent courir pour trouver les moyens pour rapatrier les corps de leurs chers défunts qui ont fait le souhait d'être enterrer parmi les leurs. Avec tout ce rôle joué par les RME, n'est-ce pas normal que ces fonds de la Fondation Hassan II, ces taxes du tourisme, ces avantages de la Banque populaire, ce rôle du Ministère doivent se cotiser pour faire un geste qui permettra aux familles de se ressourcer dans notre pays pour garder des liens forts pour les enfants des RME avec la mère patrie. La récession est pour tout le monde. Le problème doit être résolu par un geste de bonne foi de la part de ces joueurs ne sera que bénéfique pour l'intérêt de notre pays le Maroc et les Marocains à l'étranger. Une pétition de la communauté marocaine du Canada adressée à Sa Majesté doit être signée par l'ensemble avec l'espoir de régler ce problème qui jusqu'à aujourd'hui, les responsables de ces organismes ont fermé l'écoute face à nos doléances