Le goulot d'étranglement, dans lequel la question du différend artificiel autour du Sahara marocain ne cessait de s'embourber, est en train de s'évaser à vue d'œil. D'une part, le voisin de l'Est semble lâcher du lest devant des slogans populaires dont le soubassement privilégie des relations harmonieuses où les Etats voisins ciblent un avenir commun meilleur. D'autre part, la diplomatie marocaine, sous la houlette exécutive de M. Bourita, est assez offensive qu'elle amène à la reconsidération de leur position en faveur de la thèse marocaine certains Etats influents, membres du groupe des amis du Sahara. D'autre part encore, et surtout, il y a le climat délétère qui sévit chaque fois de plus belle dans les camps de Tindouf, d'où la donne vire vers l'auto-démantèlement. Le contexte géopolitique, du moins régional, ne s'est jamais au paravant prêté à une perspective autant optimiste d'une solution définitive où tout le monde trouve son compte. Et quelle que soit l'issue de la situation de gestation de l'après-Boutefika, une prise de conscience se dégage qui laisse augurer d'un lendemain où le pragmatisme rationnel se conjugue aux rapports gagnant-gagnant dans la quête d'une prospérité. Le rideau de fer est tenace, mais il finira par céder complètement. Il y a fort à parier, en définitive, que la ténacité du Maroc dans son investissement pour le parachèvement de son intégrité territoriale est payante. Haut les cœurs… Mohammed SEDRATI