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La télémédecine au service des régions sanitairement enclavées 2 millions de personnes ciblées dans 160 zones fragiles
Lancement d'un projet pilote à Zaouiat Ahanssal dans la province d'Azilal
On entend de plus en plus parler de la télémédecine, mais on ne sait pas toujours, ce que sait. Officiellement, c'est une forme de pratique médicale à distance utilisant les technologies de l'Information et de la Communication. Concrètement, c'est se servir de la Technologie nouvelle pour mettre en relation un patient avec les médecins, pour surveiller l'état de santé d'une personne malade, prescrire des médicaments et pour faire un suivi post thérapeutique. Offrir en quelque sorte un nouveau moyen d'accéder à un service de santé même si cela ne remplace pas pour autant la consultation d'un médecin traitant. Elle n'a pas pour objectif de remplacer des actes médicaux en présentiel, mais elle leur est complémentaire. Une chose est sure, la télémédecine n'est pas une upérisation de la médecine, puisque les interlocuteurs sont forcément des professionnels de santé. Cette technologie est donc un outil très efficace permettant une amélioration considérable et très efficace permettant une amélioration considérable de l'accès aux soins. Une réponse aux défis auxquels est confrontée la problématique des soins aujourd'hui dans les zones fragiles qui souffrent l'absence des infrastructures sanitaires. C'est aussi un élément d'éviter de voir des patients attendre des moins pour avoir un rendez-vous dans un Hôpital de zone ou dans un Centre hospitalier régional (CHR). La télémédecine c'est aussi un outil très efficace pour les urgences tels que les accidents de la route puisque un diagnostic pourra être dressé plus rapidement et éviter des pertes humaines. Au Maroc, la Télémédecine est définie pour la première fois dans la loi 2009-879 (article 78), portant réforme de l'hôpital relative aux patients à la santé et aux territoires. En 2010, le décret 1229-2010 du 19 octobre 2010 en définit les 5 actes de la télémédecine dans le Royaume ainsi que leurs conditions de mise en œuvre. Il s'agit de la téléassistance médicale, la télésurveillance, la téléexpertise, la téléconsultation et la régulation médicale. Pour accompagner cette nouvelle technologie de la médecine au Maroc, un projet pilote porté par le ministère de la Santé en partenariat avec la Société marocaine de Télémédecine (SMT), le ministère de l'intérieur, le ministère de l'Education nationale ainsi que les services relevant de l'inspection générale des Forces Armées Royales, l'Agence nationale de réglementation des télécommunications ainsi que l'Université Mohammed VI des Sciences de la Santé. Ambitionnant à terme la couverture de 160 communes rurales d'une population de prés de 2 millions de personnes dans les zones fragiles. Conformément au profil d'épidémiologie, la commune rurale de Zaouiat Ahanssal de la province d'Azilal a connu le mardi 23 octobre 2018 le lancement de ce programme phare, le premier du genre, qui profite a une population locale de plus de 10.900 habitants des actes de prestations médicales assurées à distance dans un temps réel par des médecins enseignants relevant de l'Université Mohammed VI des Sciences de la Santé de Casablanca, et de différentes spécialités, entre autres, gynécologie, la néphrologie, la pneumologie ou encore la médecine interne. Etant donné que ce centre a été aménagé et doté des équipements nécessaires qui permettront aux médecins installés à Casablanca de procéder à la Téléconsultation dans des conditions similaires à celle de la médecine conventionnelle, avec la possibilité de communication en visioconférence. Des services couplés à la fourniture de médicaments aux patients (es) à titre gratuit. Les premières localités devant bénéficier de ces prestations sont notamment Zaouiat Ahanssal, Anefgou de la province d'Azilal, ainsi que la commune d'Imilchil dépendant de la province de Midelt. D'autres localités sont au programme notamment Ait Tamlil relevant de la province d'Azilal. Tiliouine de la province de Taroudante ainsi que Talsint de la province de Figuig. Cette phase initiale, destinée à éprouver le concept de la télémédecine en milieux rural, est a même de capitaliser sur une nouvelle expérience sur le terrain et en conditions réelles, permettant par la vulgarisation de ce projet phare devant couvrir dans la prochaine phase quelque 30 nouveaux centres, surtout dans les déserts médicaux dans le courant du premier semestre 2019. La seconde étape verra l'implication de quelque 160 communes fragiles, des Centres hospitaliers régionaux à travers le Maroc en tant que hubs régionaux de la Télémédecine. Un vaste programme qui s'installe en prévision des problématiques d'accès aux soins des populations des zones enclavées qui se retrouveront totalement isolés du reste du monde en cette période des grandes neiges. Mustapha CHABBAK