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Communiqué de l'Organisation de la femme istiqlalienne à l'occasion du 8 mars Retard patent dans la concrétisation de l'égalité homme/femme et tâtonnements dans la mise en œuvre des stratégie de promotion de la femme
Al'occasion de la Journée internationale de la femme, le 8 mars, le Bureau exécutif de l'Organisation de la femme istiqlalienne (OFI) a rendu public un communiqué dans lequel il rappelle, notamment, que la femme est d'abord un être humain et un acteur social et économique agissant et efficient dans le processus de développement sociétal global dont il faut tenir compte, par conséquent, aussi bien lors de l'élaboration des diverses politiques publiques que lors de l'évaluation de ces dernières, comme cela est stipulé par la Constitution de 2011. Il rappelle, ensuite, que l'OFI, qui a toujours été aux premières lignes du combat pour la défense des droits de la femme en tant que partie intégrante des droits humains, ne peut que saluer les efforts accomplis en matière de législation en vue de corriger les hiatus et imperfections de nombre de lois et de faire valoir l'égalité et la démocratie, ne peut cependant que déplorer le manque d'impact de tout cet arsenal juridico-légal sur le quotidien de la femme marocaine, et ce, au triple plan politique, économique et social. Le Bureau exécutif relève ainsi, au niveau politique, notamment, le retard patent dans la concrétisation de l'égalité homme/femme et tâtonnements dans la mise en œuvre des stratégie de promotion de la femme conformément à l'art. 19 de la Constitution de 2011, le taux de participation de la femme à l'activité politique étant toujours en dessous de 30 % (à peine 20,5 % dans le parlement élu en 2016), ainsi qu'une certaine lenteur dans la mise en place des structures et mécanismes à même de favoriser la parité et de prévenir toute formes de discrimination homme/femme... Au plan économique, d'autre part, l'OFI met le doigt, en particulier, sur l'absence de volonté politique en matière de garantie d'accès de la femme au travail, d'égalité des salaires, d'accès à la formation professionnelle ou à la protection sociale, sans parler du non respect de ses droits, du harcèlement sexuel dont elle fait l'objet sur le lieu de travail et ailleurs. Quant à l'accès aux postes de responsabilité et de décision, la femme marocaine continue de pâtir de ce que l'OFI appelle « plafond de verre » qui fait que le taux d'occupation féminine des hautes fonctions ne dépasse guère les 16 %, malgré un léger progrès, contre seulement 7 % dans les entreprises et établissements publics, alors qu'au niveau des sociétés privées, ce pourcentage ne dépasse pas les 11 %, reléguant le Maroc au 135ème rang sur 142 pays recensés en 2014. Au niveau social, enfin, le Bureau exécutif souligne, essentiellement, le fait que l'INDH et les chantiers lancés par SM le Roi dans ce cadre depuis 2005, n'aient pas atteint les objectifs escomptés, notamment pour ce qui est de l'éradication de l'analphabétisme, la lutte contre l'abandon scolaire ou de combler le fossé, en ce domaine, entre milieux rural et urbain. Même constat d'échec en matière de politique de santé, relève le communiqué qui pointe surtout le recul du soutien aux programmes de santé procréative et de la femme et l'enfant, la non généralisation et les problèmes d'exécution du RAMED, d'où l'appel de l'OFI à étendre davantage la couverture médicale et à revoir l'ensemble de la carte médicale du pays, sans oublier de redoubler d'efforts en matière de lutte contre la pauvreté et la précarité dont souffre la femme, aussi bien qu'en ce qui concerne la redistribution équitable des prestations et des richesses, dans le cadre de la régionalisation équilibrée et dotée des moyens nécessaires à son aboutissement. De là, l'appel instant et solennel du Bureau exécutif de l'OFI en faveur de l'amélioration de la situation de la femme, laquelle exige de soigner son statut au sein de la famille, la cellule sociale première, d'une part, et, d'autre part, le fait qu'il considère, entre autres, que la loi relative à la lutte contre la violence faite aux femmes telle que votée en février dernier reste en deçà des attentes des Marocaines...