Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
8 mars, Journée Internationale de la Femme: Appel de la Femme Istiqlalienne : « La discrimination envers la femme et la prééminence de la mentalité masculine persistent »
Les Marocains célèbrent, à l'instar des autres peuples,ce 8 mars, la Journée Internationale de la Femme, laquelle est l'occasion de faire le point sur la situation des femmes et de ce qui a été fait en vue d'assurer leurs droits ainsi que pour mesurer à quel point les Etats honorent leurs engagements internationaux et nationaux tels que consacrés par leurs Constitutions respectives et reconnus par les conventions internationales.. Le Bureau exécutif de l'Organisation de la Femme Istiqlalienne (OFI) salue hautement, au nom de toutes les militantes istiqlaliennes, la femme marocaine pour tous les services qu'elle a rendus et rend toujours pour le bien-être et la quiétude de sa famille et le progrès de sa société et de son pays, aussi bien que pour sa persévérance et son engagement envers la nation et ses constantes, rappelle le message de l'Organisation à cette occasion qui souligne que la situation de la femme marocaine a connu de grandes évolutions et des réformes profondes que nul ne saurait nier et admet que l'expérience exceptionnelle du Maroc continue de retenir l'attention et de faire l'objet d'un grand intérêt lors des rencontres arabes, maghrébines et autres. Cependant, souligne le message, et malgré les acquis, les réformes et les amendements ayant touché nombre de lois qui privaient la moitié des Marocains de leurs droits élémentaires, et en dépit de la Constitution de 2011 dont le préambule prévoit, notamment, la consolidation des fondements d'une société solidaire dont tous les membres jouissent de la sécurité, de la liberté, de l'égalité des chances, de la justice sociale et des conditions d'une vie digne et insiste sur l'attachement du Royaume aux droits de l'Homme tels qu'universellement reconnus ; après avoir rappelé également les principales dispositions de ladite Constitution en la matière et, principalement, les articles 19 et 164 ainsi que le fait que le Maroc a entériné divers accords et conventions internationaux, la convention contre l'abolition de toutes les formes de discrimination contre la femme en premier lieu, le Bureau exécutif déplore le non respect des dispositions constitutionnelles et l'éclectisme dont les pouvoirs publics font montre lors du traitement de certaines questions concernant la femme ; la persistance de la discrimination envers la femme, son exclusion et la prééminence de la mentalité masculine, comme cela est illustré par les dernières élections locales et régionales, d'où la vanité et l'inanité de tous les efforts tendant à consacrer l'égalité et la justice entre hommes et femmes en matière de gestion des affaires publiques et de participation aux diverses responsabilités ; dénonce la mauvaise application, dans de nombreux cas, des dispositions du Code de la famille, en particulier pour ce qui est d'assurer équité, justice et protection à tous les membres de la famille, de garantir les intérêts supérieurs des enfants...; s'élève contre l'exacerbation de la violence contre les femmes et du harcèlement sexuel ainsi que contre l'abus de pouvoir et d'autorité dans les établissement publics et privés et dans tous lieux de travail ; déplore la précarité, voire l'absence totale d'infrastructure en milieu rural et montagnard et dans les zones reculées, ce qui démultiplie et aggrave davantage les souffrances des Marocaines ainsi que leur privation des droits économiques, surtout en matière d'accès égal au travail, d'égalité de salaires et d'indemnités, d'accès au crédit, etc. L'OFI insiste, par conséquent, sur l'impératif d'observer les dispositions constitutionnelles et les valeurs marocaines de tolérance, d'ouverture, de dialogue et d'échange entre civilisations, religions et cultures humaines et de bannir toutes les formes de discrimination, de marginalisation et d'exclusion aussi bien que sur le respect par le Maroc de ses engagements au niveau intérieur et des conventions internationales qu'il a entérinées. Elle recommande, en outre, de prendre tourtes les mesures à même de permettre à la femme d'exercer ses pleins droits civils, politiques, économiques, sociaux, culturels et environnementaux, de relever le taux de représentation de la gent féminine lors des prochaines législatives, au moins jusqu'au seuil critique du tiers dans la perspective de la parité totale lors de futures échéances ainsi que d'accélérer la procédure de la promulgation de la loi relative à la parité en tenant compte des propositions d'amendements des groupes parlementaires et du mouvement féministe marocains, de fixer un délai pour la mise en œuvre de la parité et de l'égalité des genres et de réhabiliter la famille marocaine à travers la reconnaissance de son rôle envers ses membres aussi bien qu'envers la communauté dans son ensemble... Le Bureau exécutif de l'Organisation de la Femme Istiqlalienne appelle, par ailleurs, notamment à mettre à la disposition de ceux qui opèrent au niveau des juridictions dédiées à la famille, tous les moyens nécessaires, y compris en termes de locaux, de ressources humaines et de formation continue, et de leur apporter soutien et appui afin de garantir une application optimale du code de la famille afin de garantir les droits de l'enfant adoptif et d'assurer la meilleure éducation possible des hommes et des femmes de demain, à lutter vigoureusement contre le phénomène de la violence qui ne cesse de s'aggraver, au sein même de la famille et en dehors d'elle ainsi que contre l'impunité, le harcèlement, l'abus de pouvoir et d'autorité, etc., au détriment de la femme, avant de conclure que l'égalité de chances et la justice hommes/femmes passent par l'éducation, la formation à tous les niveaux d'apprentissage ainsi que par la lutte contre l'abandon scolaire, l'amélioration des programmes scolaires et des conditions de travail des enseignants...