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Communiqué de l'Organisation de la femme istiqlalienne: Nécessité de respecter la Constitution et les engagements internationaux du Maroc en faveur de la femme
Le 8 mars de chaque année est l'occasion pour les femmes du monde et pour tous ceux qui croient en les valeurs de dignité, de justice et d'égalité de faire le bilan des réalisations et de mettre le doigt sur ce qui ne va pas et, donc, de proposer des alternatives en vue de corriger les dysfonctionnements et de consacrer leurs droits, lesquels sont partie intégrante des droits humains. C'est ainsi que l'Organisation de la femme istiqlalienne (OFI) a choisi d'introduire son communiqué à l'occasion de la Journée internationale de la femme, lequel précise que cette journée intervient à un moment historique en raison de la place qu'occupe aujourd'hui la femme marocaine à la faveur de la Constitution de 2011 dont plusieurs dispositions confortent la lutte contre la discrimination et militent en faveur de l'égalité (homme/femme) en attendant que s'installe la parité parfaite conformément aux engagements internationaux du Maroc. L'OFI déplore cependant, selon le communiqué, que l'Etat marocain n'ait même pas atteint le tiers en ce qui concerne les postes de responsabilité administrative, politique et économique confiés aux femmes et, à plus forte raison, de prétendre à la parité, eu égard à leurs sacrifices, compétences et leur savoir-faire... ce qui amène, naturellement, la branche féminine du Parti de l'Istiqlal, à formuler plusieurs revendications toutes aussi légitimes les unes que les autres dont, essentiellement, celles relatives à la nécessité de respecter les dispositions de la Constitution et des engagements internationaux du Maroc, d'adopter l'approche genre et de l'appliquer scrupuleusement dans toutes les politiques publiques en observant un seuil minimum de 30 % (de femmes) dans la perspective de la parité intégrale, d'accélérer la promulgation de la loi organique relative à l'instance nationale de la parité tout en veillant à garantir l'indépendance de cette dernière et à la doter des moyens humains et matériels nécessaires. L'OFI soulève, par ailleurs, certaines remarques en rapports avec la situation et le devenir de la femme marocaine tels l'augmentation des taux d'analphabétisme dans ses rangs et d'abandon scolaire des filles, faute d'infrastructures, de bonne gouvernance, d'implication sérieuse et effective de l'ensemble des intervenants ou en raison des disparités sociales et régionales..., la persistance d'inégalités au niveau des prestations de santé, surtout celles destinées aux parturientes et aux nouveaux-nés, entre milieux urbain et rural, la faiblesse des efforts publics en vue de lutter contre la pauvreté, la marginalisation et l'exclusion, la recrudescence de la violence contre les femmes (les chiffres du HCP faisant état de pas moins de 62,8 % de femmes ayant été victimes de maltraitance ou de violence en 2010), appelant, à ce propos, à considérer la violence contre la femme comme un phénomène constituant une menace pour la société et, partant, de concevoir une stratégie à même de l'éradiquer... Elle rappelle, cependant, que si aucun projet sociétal ne peut voir le jour sans un arsenal juridique et légal approprié, ce dernier ne saurait constituer la panacée et dispenser de l'effort culturel, pédagogique et éducatif nécessaire à la formation de l'être censé porter ce projet démocratique citoyen et lui donner corps. L'organisation attire enfin l'attention de l'opinion publique et des instances internationales sur la situation déplorable des concitoyennes séquestrées dans les camps de Tindouf et appelle la communauté internationale à assumer pleinement ses responsabilités à cet égard, notamment en vue de protéger leurs enfants contre l'enrôlement et l'embrigadement forcés, salue les Marocaines de l'étranger et déplore l'absence de canaux de communication, de suivi et de défense de leurs droits et exprime sa pleine et totale solidarité avec ses consœurs en Palestine, Iraq, Syrie... et partout où la dignité et les droits des femmes sont bafoués.