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Le journal « El Watan » recadre le ministre algérien des AE "La présence marocaine sur les marchés africains est confirmée par des rapports d'institutions internationales spécialisées"
Dans un article publié dimanche dans sa version électronique sous le titre "Des organismes internationaux en parlent" et signé Lyes M., le quotidien algérien El Watan remet les choses à leur place au sujet de la performance économique du Maroc et de sa percée en Afrique, recadrant du coup le ministre des Affaires étrangères algérien, Abdelkader Messahel, de façon magistrale, arguments tangibles à l'appui. Compte tenu de l'intérêt de cet article dans la conjoncture actuelle, nous le reproduisons ci-après dans son intégralité. « Le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, s'en est pris, publiquement, aux activités économiques du Maroc dans le continent africain, accusant même les banques marocaines de verser dans le «blanchiment de l'argent du haschich» en Afrique. Ses déclarations ont suscité, naturellement, des réactions vives de la part des autorités marocaines allant jusqu'à rappeler, pour consultation, l'ambassadeur marocain à Alger. En interne, beaucoup parmi les observateurs de la scène politique et économique s'interrogent sur la pertinence des propos du chef de la diplomatie algérienne, d'autant que la présence marocaine sur les marchés africains, que le ministre a tenté d'en minimiser le poids, est confirmée par des rapports établis par des institutions internationales spécialisées. Selon l'édition 2017 du rapport «Perspectives économiques en Afrique», une publication conjointe de la Banque africaine de développement (BAD), du Centre de développement de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et du Pwrogramme des Nations unies pour le développement (PNUD), le Maroc se hisse en tête des investisseurs intra-africains et devient aussi le cinquième investisseur mondial en Afrique. «De plus en plus, le Maroc s'affirme comme un investisseur de premier plan, avec environ 8 milliards de dollars d'investissements annoncés en 2015-16, signe des gains en capacité des entreprises marocaines dans les services financiers, les télécommunications et les industries manufacturières», est-il souligné dans ce document. Il faut dire, à ce propos, que le Maroc a réussi à conclure de nombreux accords avec les pays d'Afrique subsaharienne, qui prennent la forme de conventions commerciales et tarifaires, d'accords basés sur la clause de la Nation la plus favorisée (NPF) ou d'accords multilatéraux. Le rapport FDI Market 2017, du Financial Times, révèle que le pays «est le premier pays africain en matière d'investissements directs à l'étranger (IDE), avec 5 milliards de dollars investis dans 22 projets hors du territoire au cours de l'année 2016». Quant à l'indice Doing Business de la Banque mondiale, cité d'ailleurs par M. Messahel, il ressort du dernier rapport sur le climat des affaires dans le monde que le Maroc a réussi à réaliser un saut qualitatif à travers l'amélioration de son classement, passant du 129e rang à la 68e position sur 190 pays en 2016. Le pays s'est également hissé, grâce au classement, au premier rang en Afrique du Nord, au troisième à l'échelle du continent et au quatrième au niveau de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA). Sur le plan interne, le dernier rapport semestriel sur les perspectives économiques mondiales, publié mardi à Washington il y a à peine une semaine, le Fonds monétaire international (FMI) indique que le Maroc réalise l'un des meilleurs taux de croissance de la région MENA, soit 4,8% en 2017, ce qui a amené la patronne du FMI, Christine Lagarde, à observer que les trois pays du Maghreb (Maroc, Algérie et Tunisie) sont «totalement différents», soulignant que le Maroc a réussi à réaliser des «réformes réelles, aussi bien sur le plan budgétaire que structurel». » Lyes M.