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Les mensonges du ministre algérien des AE ne résistent pas à la vérité scientifiquement établie Le classement «Doing Business» 2017 est sans équivoque
Le Maroc, au 68ème rang, dépasse de très loin l'Algérie cantonnée au 156ème !
Le ministre des Affaires étrangères d'Algérie, par qui le scandale est arrivé, a tenté lors de sa rencontre avec le Forum des chefs d'entreprises de ce pays, de redorer le blason de l'économie effondrée de son pays et de vendre des chimères en dénaturant les vérités contenues dans le rapport «Doing Business» 2017. A l'évidence fébrile face aux piqûres de la critique, il a réagi de manière épidermique et désordonnée procédant à un "usage de faux" tout aussi flagrant que scandaleux. Son approche mensongère a principalement visé le Maroc, mais aussi la Tunisie et l'Egypte. Or, «Doing Business» is «Doing Business». Et pour ceux qui l'ignorent, il s'agit d'un projet de la Banque Mondiale lancé en 2002 et dont le but consiste, entre autres, à procéder à la mesure de la réglementation des affaires et son application effective dans 190 économies. Le classement Doing Business est connu pour sa rigueur scientifique dans la mesure où il passe au crible le cadre réglementaire s'appliquant aux PME dans ces économies en évaluant notamment dans quelles conditions elles peuvent lancer leurs activités, avoir accès à l'électricité, au crédit ou payer leurs impôts. Au bout de chaque année, les économies sont classées de 1 à 190 par rapport à la facilité d'y faire des affaires. Plus une économie dispose d'une note élevée, plus son environnement réglementaire des affaires est qualifié de relativement plus favorable à la création et au développement d'entreprises locales. Partant de là, le Doing Business est à même de proposer des points de comparaison mesurables pour juger du climat des affaires dans les économies du monde entier. A ce titre, le rapport Doing Business 2017 classe le Maroc au 68ème rang parmi les 190 économies en question avec 68,5 points sur 100. Premier en Afrique du Nord, troisième en Afrique et quatrième au niveau de la région MENA, le Maroc dépasse de loin, de très loin, l'Algérie classée au 156ème rang mondial avec une piètre performance de 47,76 points sur 100, et au 15ème rang au niveau de la région MENA, bien derrière les Émirats arabes unis, le Bahreïn, Oman, le Maroc, Malte, la Tunisie, le Qatar, l'Arabie saoudite, le Koweït, la Jordanie, l'Iran, l'Égypte, le Liban et la Cisjordanie et Gaza. Il ressort du rapport Doing Business 2017 que le climat des affaires en Algérie souffre toujours d'une grande complexité dans le domaine de la création d'entreprises, de l'obtention des permis de construire et en matière fiscale. Le rapport explique qu'en ce qui concerne la création d'entreprises, l'Algérie est classée 142è sur 190 pays, loin derrière le Maroc et l'Egypte arrivés respectivement à la 40è et 39è places, alors que la Tunisie a été classée 103è. Dans le domaine fiscal et spécifiquement celui du paiement des impôts, l'Algérie arrive à la 155è place toujours sur un pool de 190 pays, alors que le Maroc occupe la 41è place, juste derrière l'Espagne (37è) et loin devant la Tunisie (106è). Selon l'indice "Distance de la frontière", qui permet d'évaluer au fil du temps la performance absolue d'une économie en matière de réglementation des affaires et son amélioration associée, l'Algérie n'a accumulé qu'un score modeste de 53.99 points sur 100 dans le domaine du paiement des impôts, alors que le Maroc a été en mesure de réaliser 83,51 - pratiquement ex-aexquo avec l'Espagne avec 83,80. La Tunisie a, quant à elle, obtenu 68,96 points. La même tendance fut observée en 2016, le classement Doing Business, plaçant le Maroc au 75ème rang au niveau mondial et l'Algérie à la 163ème position. De 2012 à aujourd'hui, le Maroc est parvenu à améliorer son classement au niveau mondial de 29 places en termes d'amélioration du climat des affaires. Une amélioration à laquelle sont très attentifs tant les bailleurs de fonds que les agences de notation. Sans oublier, bien entendu, les détenteurs de capitaux en quête d'opportunités surs et fiables d'investissements et/ou de placements. Est-ce la faute aux Marocains, si le Maroc parvient à mieux «vendre» son climat des affaires que son voisin de l'Est ? A en juger par les déclarations diffamatoires d'Abdelkader Messahel, tout porte à croire que la percée du Maroc à l'international dérange. Elle dérange au point que le chef de la diplomatie algérienne s'égare dans un flot d'allégations mensongères et de propos diffamatoires allant jusqu'à accuser le Maroc de "blanchir l'argent du haschich via ses banques dans le continent (africain)"! Pire, Messahel, tirant dans tous les sens n'épargne personne : «L'Égypte a de gros problèmes économiques et passe son temps à prêter (à entendre par là emprunter) de l'argent... La Tunisie a des difficultés énormes... Le Maroc est une zone de libre-échange pour des sociétés françaises qui viennent, s'installent et font travailler quelques Marocains. Pour Doing Business, il n'y a que l'Algérie». Plus falcificateur de la réalité tu meurs ! Que de délire donc pour ne pas dire que d'étroitesse d'esprit. Qu'est ce que ça aurait été pour l'Algérie s'il y avait un «Doing diplomacy» ? Au vue du degré flagrant d'amateurisme de la diplomatie algérienne, elle aurait renvoyé à ce que disait Aristote dans sa célèbre citation : «L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit». N. BATIJE -------------------------------- Les maux de l'économie algérienne Décrivant la situation économique en Algérie, une étude publiée le 10 août 2016 par le Bureau des investissements relevant du Département d'Etat américain, pointe du doigt un "climat des affaires difficile en Algérie", ainsi qu'un "cadre réglementaire incompatible et un gouvernement qui paraît être déchiré entre la protection du statu quo et la libéralisation de l'économie", notant que cette situation constitue "un frein aux investissements étrangers". Et de rappeler, dans ce contexte, que la loi 49/51 relative aux investissements étrangers exige que 51% du capital soit détenu par un partenaire algérien. L'étude qualifie de "lourdement bureaucratique" le processus de lancement d'une entreprise ou d'un investissement étranger en Algérie, car, souligne-t-elle, ils sont "assujettis à des influences politiques et de nature protectionniste". De son côté, au terme de ses consultations de 2017 au titre de l'article IV avec l'Algérie, le 26 mai, le Conseil d'administration du FMI a mis l'accent sur la nécessité pour ce pays d'opérer des réformes structurelles de grande envergure pour diversifier l'économie et promouvoir un secteur privé dynamique. Les administrateurs du FMI soulignent aussi qu'il est nécessaire d'agir rapidement pour réduire la bureaucratie, améliorer l'accès au crédit, ainsi que renforcer la gouvernance et la transparence. Il convient aussi de réduire l'inadéquation des qualifications, d'améliorer le fonctionnement du marché du travail, d'accroître le taux d'activité des femmes et de continuer d'ouvrir l'économie aux échanges et à l'investissement direct étranger. Étant donné les tensions inflationnistes, les administrateurs invitent les autorités algériennes à être prêtes à relever leur taux directeur. D'autant plus que le taux d'inflation est passé de 4,8% en 2015 à 6,4% en 2016 et se chiffrait à 7,7%, en glissement annuel, en février 2017. De son coté le taux de chômage établit à 10,5 % en septembre 2016, reste particulièrement élevé chez les jeunes (26,7%) et les femmes (20,0%). Et malgré un certain redressement des finances publiques en 2016, les déficits budgétaire et courant restent larges et la dette publique augmente. De ce fait, ces administrateurs soulignent qu'il est important de mettre en œuvre un dosage équilibré des mesures de politique économique, ainsi que des réformes structurelles ambitieuses, pour assurer la viabilité des finances publiques, réduire les déséquilibres extérieurs, diminuer la dépendance à l'égard des hydrocarbures et rehausser la croissance potentielle.