L'Algérie a répondu, jeudi, à sa manière, à la dernière Résolution du Conseil de Sécurité de l'ONU qui l'appelle à apporter une contribution réelle au processus politique pour le règlement du conflit du Sahara, par l'agression physique d'un diplomate marocain en pleine réunion du Comité spécial des 24 de l'ONU sur la décolonisation, qui se tenait sur l'ile Sainte-Lucie, aux Caraïbes. Soufiane Mimouni, directeur général du MAE algérien, soit le numéro trois dans l'ordre hiérarchique de ce ministère, a en effet violenté physiquement, sous le regard ébahi des membres du Comité onusien, l'adjoint de l'ambassadeur du Maroc à Sainte-Lucie, Mohamed Ali Khamlichi, qui a dû être hospitalisé. Ce comportement voyou, unique dans les annales, dénote certes l'intense fébrilité dans laquelle se trouve actuellement la diplomatie algérienne, mais confirme aussi, à qui veut en être convaincu, que l'Algérie est bel et bien partie au conflit, voire le principal concerné. Rien ne peut, en effet, justifier le passage à ce genre d'extrême par un haut responsable de l'Etat algérien qui plus est, s'il n'y avait des intérêts algériens directs à vouloir défendre. Le sieur Mimouni, qui était habitué à voir à ses côtés dans ce genre de réunions un représentant du Polisario glissé en tant que membre de la délégation algérienne et doté d'un passeport algérien, n'a pas digéré le fait que des élus locaux de Laâyoune et de Dakhla, donc des représentants authentiques des populations du Sahara, puissent investir l'espace et occuper un siège au sein du Comité pour faire entendre la voix des sahraouis marocains, et ce, avec l'appui de huit pays membres. Cet énième revers pour la diplomatie algérienne, qui intervient après le retour du Maroc à l'Union Africaine et après la dernière Résolution du Conseil de Sécurité qui a enterré définitivement l'option du référendum dans le Sahara, n'a visiblement pas été digéré par le diplomate algérien qui, tel un fou furieux, a usé de cette arme du faible qu'est la violence physique. On savait le régime algérien ingrat et foncièrement belliqueux, on lui découvre aujourd'hui une autre facette, celle d'un Etat voyou qui n'accorde aucune considération aux us et coutumes diplomatiques. A noter que la réunion a été interrompue et qu'une plainte a été déposée, a confié une source diplomatique.