Pour améliorer la situation déplorable des enfants handicapés et sauvegarder leurs droits, l'Union nationale des associations œuvrant dans le domaine du handicap mental (UNAHM) a fait appel à l'opinion publique et aux médias nationaux, pour dénoncer les entraves et l'atteinte des droits fondamentaux acquis de cette catégorie de la société. En effet, l'Union en question a coordonné avec plusieurs associations, en constituant une commission, afin de suggérer aux responsables concernés des propositions concrètes. Cette dernière a envoyé une missive explicative aux ministères de l'Education nationale et de la Famille ainsi qu'aux organismes rattachés aux droits de l'enfant et aux Droits de l'Homme, dont notamment le Conseil des droits de l'Homme. Dans ce contexte, l'association dénonce le fait de retirer la quasi-totalité des droits acquis des enfants en situation de handicap mental. Et ce, en proposant une révision générale du guide où figurent toutes les revendications des acteurs associatifs de la société civile. Ces derniers s'étonnent des efforts de poursuivre une scolarité «normale» réduits à néant pour cette catégorie de la société. A ce sujet, le nouveau cahier des procédures de passage des examens de 6ème année du primaire paru le 30 mars dernier leur a retiré la quasi-totalité de leurs droits. Une décision pour le moins discriminatoire prise sans raison par le ministère de l'Education nationale que dénonce avec gravité l'UNAHM, employant d'ores et déjà sans temps mort tous les moyens pour redonner une chance à ces élèves d'intégrer le collège et vivre normalement. «Proposer à ces élèves les mêmes examens que leurs camarades constitue un véritable obstacle pour ces derniers puisqu'ils n'ont clairement pas les mêmes compétences cognitives», souligne-t-on auprès de l'UNAHM. Autre acquis supprimé et non des moindres, le droit d'être guidé et suivi par un accompagnateur, lequel est chargé notamment de la lecture et de l'écriture des réponses lors des épreuves. Et la présidente de l'association d'ajouter : «Ne pas avoir d'accompagnateur pour ces enfants s'avère particulièrement délicat. Ils ne sont en effet pas autonomes et font preuve d'un stress plus important que celui des autres élèves». Seul avantage à avoir subsisté, le droit à un temps supplémentaire de trente minutes. Cela n'empêche pas que ces enfants pourraient ainsi être amenés à quitter l'école et à abandonner leur scolarité.