La liquidation physique du député de l'UC au moyen d'une arme à feu n'est pas la première du genre. Le recours à l'usage des armes à feu dans les affaires criminelles est devenu relativement fréquent dans notre pays. Il s'agit généralement de fusils de chasse convertis en armes de crime. Dans la mesure où, désormais, l'opinion publique est familiarisée avec cette forme de criminalité au tir à bout portant sur une cible humaine avec une arme en principe exclusivement destinée à la chasse du gibier animal, cette même opinion publique commence à se poser des questions quant aux modalités et conditions requises pour la possession et l'usage d'une telle arme. L'on sait que la possession d'une arme à feu pour la pratique de la chasse est assujettie à une autorisation des autorités préfectorales, laquelle autorisation requiert l'appartenance à une association de chasseurs et l'acquisition d'un permis de chasse. Prévenante, l'Administration soumet cette autorisation à un renouvellement périodique, et à un retrait en cas d'infraction au règlement. De cette façon, elle s'assure à chaque période déterminée que les normes sont satisfaites. Au Maroc, les chasseurs sont affiliés à des associations, celles-ci le sont à la Fédération Royale Marocaine de Chasse (FRMC). Ces associations, réparties par régions, sont comptées nationalement en centaines. Les possesseurs de fusils de chasse autorisés, membres de ces associations, doivent compter par milliers. Ils sont, en principe, recensés électroniquement.Toutefois, l'on se demande ce qu'il advient de l'arme en cas de perte des facultés ou de... décès d'un chasseur attitré.