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La chasse, outil de développement rural durable
Publié dans L'opinion le 10 - 10 - 2009

APRÈS plusieurs mois de repos, les chasseurs ont repris leurs fusils le 4 octobre, jour d'ouverture officielle de la nouvelle saison de la chasse. La durée de la période varie selon la nature du gibier. A titre d'exemple, pour le perdreau, le lièvre et le lapin, les coups de fusil sont permis jusqu'au 3 janvier prochain, selon un calendrier communiqué par le Haut commissariat aux eaux et forêts et la lutte contre la désertification. Pour d'autres types de gibiers, les dates d'ouverture et de fermeture varient en fonction de la région. C'est le cas par exemple des trois espèces: tourterelle, palombe et pigeon biset. Ainsi, pour la région Sous-Massa-Draa, la période ne s'ouvre qu'à partir du 26 juin 2010 au 2 août 2010. Alors que les tirs des chasseurs de la région Centre sont autorisés à partir du 3 juillet 2010 (jusqu'au 30 août 2010).
La période réservée aux chausseurs de la région Nord est comprise entre le 24 juillet 2010 et le 30 août 2010. A noter que durant ces périodes, la chasse est souvent autorisée souvent le dimanche et les jours fériés pour les nationaux. Quant aux touristes étrangers, on leur offre en plus le vendredi et le lundi pour certains gibiers. En outre, le nombre d'animaux autorisé à abattre est fixé par type de gibier. Ainsi pour la saison 2008/2009 les prélèvements en perdreau, espèce emblématique du gibier marocain, ont connu une légère régression comparativement à la saison précédente. En effet, la moyenne nationale est de 1,59 perdreau par chasseur et par journée de chasse contre 1,84 la saison précédente (2007/2008). Toutefois, les prélèvements en lièvres et lapins ont connu une très légère progression, avec une moyenne de 20 lièvres et 9 lapins pour 100 chasseurs contre 19 lièvres et 7 lapins la saison dernière, selon le rapport de la chasse pour l'année 2008/2009. Toujours, selon le même rapport, les prélèvements enregistrés au niveau des lots de chasse amodiés restent nettement supérieurs à ceux enregistrés dans les terrains de chasse libre. Cela revient aux efforts déployés par les amodiataires en matière d'aménagement et d'amélioration de la chasse et de la protection des habitats de la faune sauvage. La moyenne des prélèvements au niveau des terrains amodiés est de 2,01 perdreaux par chasseur et par journée de chasse contre 1,25 dans ceux réservés à la chasse libre. A noter que les dépassements de quotas prévus pour chaque saison sont interdits. Ils peuvent faire l'objet de poursuites judiciaires sanctionnées par des amendes dont le montant peut dépasser les 10.000 DH avec possibilité du retrait du permis de chasse. Le nombre de procès verbaux de délits de chasse, dressés au cours de la saison 2008/2009, a augmenté de 11% pour atteindre 483 procès verbaux contre 436 la saison précédente. Plus de 42% de ces procès ont fait l'objet de transaction avant jugement. 30% des infractions constatées, concernent la chasse en réserve, 17% portent sur la chasse dans les lots amodiés. De même pour la chasse en temps prohibé. Les infractions concernant la chasse d'espèces protégées demeurent les plus rares et ne concernent que 1% des PV constatés. Aucune infraction concernant la vente et exposition à la vente d'animaux protégés.
D'autres pénalités pécuniaires sont également prévues en cas de non-respect des conditions réglementaires de la pratique de cette activité. Il s'agit de 5 documents. Le permis de chasse, celui du port d'arme et la police d'assurance. Sans oublier la carte d'adhésion à la Fédération royale marocaine de chasse (FRMC) et la licence des eaux et forêts. La préparation de tous ces documents nécessite le déboursement d'une somme de près de 1.700 DH par chasseur. Sans oublier les frais d'achat et d'entretien des chiens de race dédiés à la chasse. Le prix d'acquisition de ces animaux varie entre 2.500 à 4.000 DH, selon un ancien chasseur de la région de Rabat. Pour les membres d'une association de chasse, il faut ajouter les frais de cotisation qui avoisinent les 3.000 DH. Tout cela n'a pas réduit de l'attractivité de cette pratique.
En effet, le nombre de chasseurs est passé de près de 29.000 en 2002 à plus de 50.000. Ce qui a permis une augmentation des recettes du fonds de la chasse dont le montant avoisine les 24 millions de DH, soit un accroissement de 3% par rapport à la saison précédente, selon le rapport de la saison 2008-2009. Outre ces recettes, la chasse organisée dans le cadre d'associations (l'amodiation) permet d'initier plusieurs actions génératrices de revenus au niveau des zones concernées
Le secteur cynégétique revêt actuellement une place de choix sur les plans socio-économique, culturel et récréatif mais également en raison de son intégration réelle aux plans de développement du pays qui visent à améliorer les revenus des populations et la création d'emploi.
En effet, la chasse est non seulement une pratique de gestion rationnelle des populations de gibier, mais également un outil de développement local dans la mesure où plusieurs secteurs parallèles tirent profit de cette activité notamment les équipements de chasse, les armuriers, le transport, l'hôtellerie la restauration et les unités de production de gibiers d'élevage…
Rappelons que le plan décennal du Haut Commissariat (2005-2014) inscrit la chasse dans une perspective de gestion durable de la faune visant la préservation des équilibres éco-systémiques compatibles avec la reconstitution et le renouvellement du gibier, en tenant compte des principes de développement humain pour la création  de nouvelles niches génératrices de revenus garantissant ainsi l'amélioration du cadre socio-économique des populations rurales riveraines.
Il est à noter aussi que le nombre de chasseurs ayant renouvelé leurs documents de chasse au cours de cette saison s'élève à 50 000 chasseurs exerçant cette activité dans des zones ouvertes à la chasse dite banale ou à l'intérieur des lots amodiés, qui est de l'ordre de 450 lots de chasse associative, 38 immeubles ruraux, 46 lots provinciaux et 75 lots de chasse touristique sur une superficie globale dépassant les 2 millions d'hectares. 
Ce Conseil consultatif de la chasse, institué par le dahir du 2 juin 1950, a pour fonction de proposer les avis réglementaires et techniques en matière d'organisation de la chasse, d'évaluer la reproduction du gibier, de définir le quota à abattre sans nuire à la préservation de la faune et d'améliorer les conditions de la chasse dans le pays. Il faut savoir que la position géographique particulière du Maroc offre une grande diversité bio-écologique et, par conséquent, une faune cynégétique variée dont les chasseurs nationaux et étrangers sont particulièrement friands.


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