Les derniers baromètres conjoncturels, notamment ceux relatifs aux échanges extérieurs et aux finances publiques, augurent d'une orientation favorable des activités hors agriculture. C'est ce qui ressort de la note de conjoncture de la DEPF (Direction des Etudes et de la Prévision Financière), fraîchement rendue publique. Ainsi, au niveau du secteur agricole, et après une baisse de la valeur ajoutée agricole en 2016, la campagne agricole 2016/2017 s'annonce sous de bons auspices, grâce, notamment, aux conditions climatiques favorables. En effet, le cumul pluviométrique moyen au niveau national s'est établi, au 7 décembre 2016, à 153,2 mm, en hausse de 30% par rapport à une campagne normale et de 135% par rapport à la campagne précédente. De son côté, le secteur de la pêche a maintenu son évolution positive à fin octobre 2016, confortée par la hausse, en glissement annuel, des captures de la pêche côtière et artisanale de 11,3% en volume et de 7% en valeur. Les indicateurs du secteur de l'énergie électrique maintiennent leur évolution globalement favorable à fin octobre 2016. Ainsi, le volume de production de l'énergie électrique s'est raffermi, par rapport à fin octobre 2015, de 2,3%, en relation avec la hausse de la production privée de 3,6% et de celle des projets développés dans le cadre de la loi 13-09 relative aux énergies renouvelables de 40,2%, atténuée par le repli de la production de l'ONEE de 2,2%. Au niveau du secteur du BTP, le volume des ventes de ciment a préservé son orientation positive à fin novembre 2016, enregistrant une légère hausse, en glissement annuel, de 0,45% après +1,7% l'année précédente. Quant aux crédits bancaires à l'immobilier, leur encours s'est apprécié de 2,7% à fin octobre 2016 pour atteindre 247,6 milliards de dirhams, après une hausse de 2,3% un an auparavant, tiré par la bonne tenue des crédits accordés à l'habitat (+5,4%). L'activité industrielle maintient, elle-aussi, son évolution positive en 2016, comme en témoigne l'augmentation, en glissement annuel, de son indice de production, hors raffinage de pétrole, de 1,2% à fin septembre 2016. Particulièrement pour l'activité de l'OCP, les volumes de production du phosphate roche et de ses dérivés se sont améliorés respectivement de 1,1% et de 9,5% à fin septembre 2016 par rapport à la même période de 2015. S'agissant du secteur de tourisme, ses principaux baromètres, poursuit la DEPF, ont affiché un comportement favorable entre les mois de juillet et octobre 2016, portant l'évolution des arrivées et des nuitées touristiques au vert au terme des dix premiers mois de 2016 avec un maintien de la bonne dynamique des recettes touristiques à fin novembre 2016. Le flux des arrivées a progressé de 0,4% à fin octobre 2016, après un retrait de 0,7% un an auparavant, porté par la hausse des arrivées des MRE de 4%, atténuée, toutefois, par la baisse de celles des touristes étrangers de 3,3%, toujours en décélération par rapport à la même période de l'année précédente (-5,1%). Le secteur des télécommunications a affiché, lui-aussi, un comportement globalement favorable au terme des neuf premiers mois de 2016, reflété, entre autres, par la bonne dynamique du trafic voix sortant du parc de la téléphonie, soit une consolidation de 11,8% sur une année après une hausse de 6,3% à la même période de l'année précédente, soutenue par la baisse du prix moyen de communication dans la téléphonie mobile de 17,9%. La DEPF fait montrer, en outre, que la consommation des ménages, soutenue par une évolution maîtrisée des prix à la consommation (hausse de l'IPC de 1,7% en glissement annuel à fin octobre 2016), devrait maintenir une évolution favorable en 2016, bénéficiant du raffermissement des transferts des MRE (+4,2%, en glissement annuel, pour atteindre 57,5 milliards de dirhams à fin novembre 2016), de la création de 30.000 postes d'emploi rémunérés au troisième trimestre de l'année 2016 et de l'amélioration soutenue des crédits à la consommation (+5,3%, en glissement annuel, à fin octobre 2016). Côté finances publiques, la situation des charges et ressources du Trésor à fin octobre 2016 a dégagé un déficit budgétaire de 33,4 milliards de dirhams contre 32,9 milliards un an auparavant, compte tenu de la hausse de l'excédent du solde des comptes spéciaux du Trésor de 2,3% pour atteindre 5,8 milliards de dirhams. Pour leur part, les recettes ordinaires ont été exécutées à hauteur de 80,3% pour s'établir à 178,3 milliards de dirhams, en hausse de 6,3% par rapport à fin octobre 2015. Cette amélioration est en relation avec la hausse des recettes fiscales de 5,3% pour atteindre 155,3 milliards de dirhams, notamment les recettes de l'IS (+6,5%), de l'IR (+6,1%), de la TVA à l'importation (+5,8%), des TIC (+5,1%), des droits de douane (+20,1%) et de l'enregistrement et timbre (+5,6%). La DEPF affirme, par ailleurs, que les indicateurs de la Bourse de Casablanca ont poursuivi leur évolution favorable au cours du mois de novembre 2016. Les indices MASI et MADEX ont atteint leurs plus hauts niveaux depuis mars 2015, enregistrant une hausse de 1% chacun par rapport à fin octobre 2016, après une augmentation de 5,2% et 5,3% respectivement le mois précédent. Par rapport à fin décembre 2015, leur performance est passée de +18,4% et +19,3% à fin octobre 2016 à +19,6% et +20,5% à fin novembre 2016. De son côté, la capitalisation boursière a atteint un haut niveau de 536,7 milliards de dirhams à fin novembre 2016, en hausse de 0,9% par rapport à fin octobre 2016 après une augmentation de 4,8% le mois précédent, ramenant ainsi sa performance par rapport à fin décembre 2015 de +17,3% à fin octobre 2016 à +18,4% à fin novembre 2016. S'agissant du volume global des transactions réalisées au cours du mois de novembre 2016, il a augmenté, en glissement mensuel, de 69,8% pour atteindre 4,5 milliards de dirhams. Au terme des onze premiers mois de 2016, ce volume s'est établi à 50,6 milliards de dirhams, en hausse de 59,2% par rapport à la même période de l'année précédente.