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Les territoires et l'économie exposés aux risques majeurs : quelles stratégie de prévention : Absence de réglementations pour la continuité des services dans les secteurs d'infrastructures critiques
Publié dans L'opinion le 20 - 11 - 2016

Dans un contexte de développement infrastructurel important au Maroc, assurer la résilience dans les secteurs des infrastructures critiques est un enjeu majeur pour une politique de gestion des risques intégrée. L'impact des catastrophes naturelles sur les réseaux d'infrastructures critiques (eau, télécommunications, énergie, transport) peut en effet entraîner des effets en cascade qui touchent une zone plus large que celle directement affectée par la catastrophe et sur une période plus longue. Ceci entraîne dés lors des dommages plus conséquents et porte atteinte au bien-être des populations et à l'économie. Les impacts économiques peuvent aussi être étendus par l'interruption des processus de production des entreprises touchées par la catastrophe en faisant porter leur effets sur les relations avec leurs clients et leurs fournisseurs, à travers les chaînes de valeurs. La vulnérabilité accrue des sociétés modernes à ce type de dommage est au cœur des travaux de l'OCDE sur la gestion des risques et de sa recommandation sur la Gouvernance des risques majeurs.
Infrastructures critiques
et résilience au Maroc
Les inondations répétées des dernières années au Maroc ont montré l'importance des impacts des catastrophes sur les infrastructures critiques au Maroc. En Novembre 20 14, c'est presque l'ensemble de la province de Guelmim qui s'est retrouvée déconnectée du réseau national de transport routier, compliquant l'arrivée des secours et obligeant les autorités à organiser un ravitaillement par voie maritime. L'impact des inondations sur la ville d'Agadir a emporté l›une des deux conduites d'eau gérée par l'Office National de l'Eau et aurait pu menacer l'alimentation en eau potable de la ville. En 2010 c'est la ligne de chemin de fer assurant la connexion entre Casablanca, la capitale économique et Rabat, la capitale politique, qui a été touchée, entraînant des pertes économiques importantes. Le risque de sécheresse peut aussi avoir des conséquences importantes sur l'alimentation en eau comme l'avait montré l'alimentation exceptionnelle de la ville de Tanger par bateaux citernes lors de la sécheresse de 1995.
Le Ministère de !'Équipement, du Transport et de la Logistique (METL) est un acteur particulièrement engagé dans la dynamique actuelle touchant la gestion des risques au Maroc. Il dispose d'un plan d'action concernant la gestion et la prévention des risques dédié en particulier au secteur du transport. Il utilise les techniques les plus modernes dans sa conception des infrastructures, en se basant notamment sur les niveaux centennaux pour les inondations et en respectant finement la réglementation parasismique. Il a également entrepris une réflexion avec l'ensemble des opérateurs dont il a la charge sur les routes, ports, aéroports, chemins de fer pour le l'organisation et la continuité du service et le renforcement des capacités du Ministère et de ses agences. Ceci a conduit à une évaluation des risques sur les infrastructures, intégrant dans certains projets pilotes l'impact du changement climatique. Les projets de développement infrastructurels majeurs sont aussi des occasions d'amélioration des approches marocaines en la matière: le projet de ligne à grande vitesse permet à l'ONCF d'intégrer les meilleurs standards internationaux en termes d'étude sismique et de transparence hydraulique de ces infrastructures par exemple. Les capacités en matière de gestion de crise sont aussi en constante amélioration. Toutefois toutes ces démarches n'ont pas mené jusqu'à présent au développement d'un plan d'investissement dédié à la prévention pour rehausser la résilience du stock d'infrastructures existant. Aucune réflexion n'a été conduite sur le risque spécifique de tsunami alors que les infrastructures de !'Équipement situées sur la frange littorale sont très importantes.
D'autres secteurs d'infrastructures critiques sont gérés principalement par Je secteur privé. C'est le cas notamment pour le secteur de la distribution de l'eau et de !'électricité ou pour les télécommunications. S'il existe dans la Loi sur la gestion déléguée des éléments relatifs à la nécessité de la continuité de service pour les sociétés délégataires dans le domaine de l'eau et de l'électricité, aucun texte réglementaire ne comporte des dispositions plus détaillées sur ces secteurs d'infrastructures critiques. Dans les télécommunications également, les cahiers des charges de l'Agence de Régulation des Télécommunications rappelle la nécessité de la continuité de service mais sans entrer dans plus de détails. Dans ces conditions, c'est souvent aux opérateurs eux-mêmes d'adopter des démarches volontaires de résilience leur permettant de remplir ces obligations. Plusieurs exemples montrent comment ils intègrent la continuité de service dans leurs stratégies, par la redondance des réseaux dans le cas de Maroc Télécom, par des approches intégrées combinant investissement dans la prévention et moyens de gestion de crise pour les opérateurs publics et privés de la distribution de l'eau.


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