Le projet de gestion intégrée des risques de catastrophes naturelles et de la résilience s'étalera sur une période de 5 ans. Il ciblera neuf grandes zones géographiques. Inondations, sécheresse, tsunami, glissement de terrain et tremblements de terre.... Le Maroc s'y prépare ! Le Royaume place, en effet, la résilience au cœur de ses politiques publiques. Une décision qui sera couronné aujourd'hui par la mise en place d'une démarche participative impliquant les populations locales dans la préparation aux catastrophes. C'est dans cette optique que s'inscrit le projet du Maroc portant sur la gestion intégrée des risques de catastrophes naturelles et de la résilience. A cet effet, le conseil des administrateurs de la Banque mondiale vient d'approuver au Royaume un prêt-programme axé sur les résultats. Le montant alloué est de 200 millions de dollars. L'objectif étant d'introduire une approche globale axée sur les réformes institutionnelles, l'investissement dans la réduction des risques de catastrophes et la couverture d'assurance contre ces risques. «L'opération récompensera l'obtention de résultats précis en matière de planification et de gestion des risques de catastrophes naturelles par les pouvoirs publics, tout en renforçant la capacité du pays à faire face aux coûts des dommages potentiels», explique à ce propos la Banque mondiale. Le projet vient ainsi réduire les pertes associées aux catastrophes naturelles. Ces dernières coûtent à l'économie nationale 7,8 milliards de dirhams en moyenne. Articulé autour de la réduction des risques en amont et de la gestion de l'impact financier en aval, le projet de gestion intégrée des risques de catastrophes naturelles et de la résilience s'étalera sur une période de 5 ans. Il ciblera, par ailleurs, neuf grandes zones géographiques. Il s'agit des régions de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, l'Oriental, Fès-Meknès, Rabat-Salé-Kénitra, Béni-Mellal-Khénifra, Casablanca-Settat, Marrakech-Safi, Draâ-Tafilalet et Souss-Massa. De même, trois provinces profiteront de ce programme, en l'occurrence Guelmim, Tan Tan et Sidi Ifni. L'opération qui couvrira ainsi des risques majeurs s'appuiera, en outre, sur le processus de décentralisation en marche au Maroc. En vue de renforcer les pratiques de gestion des risques au niveau local, le projet instaurera un mécanisme de recours de remontée d'information des habitants. A plus grande échelle, un fonds national de résilience verra le jour en vue de promouvoir les investissements dans des projets qui aideront le Royaume à se prémunir contre les catastrophes naturelles et à en gérer les effets. Sera également créé un programme national d'assurance. Se référant à la Banque mondiale, ce dispositif reposera sur un partenariat solide avec les assureurs privés et sur un fonds de solidarité pour protéger les ménages et les entreprises contre les événements catastrophiques. Ce programme aura pour objectif de protéger davantage les habitants ainsi que les entreprises contre la fureur de mère nature. Soulignons que l'opération réunit différents partenaires. Citons à cet égard les ministères de l'intérieur, de l'économie et des finances, de l'urbanisme, des affaires générales et de la gouvernance sans oublier les collectivités territoriales ainsi que les établissements et entreprises publics. Le projet est également soutenu par la Direction suisse du développement et de la coopération (DDC) du Secrétariat coopération et développement économique (SECO).