Les participants à un événement de haut niveau au Pavillon Maroc de la COP22 ont débattu des nombreux défis liés au concept de croissance bleue et ont examiné plusieurs initiatives visant à promouvoir la résilience des océans aux conséquences du changement climatique. A l'occasion de cette discussion, organisée par le ministère marocain de l'Agriculture autour du thème « l'Afrique en action pour la pêche et l'agriculture dans le contexte du changement climatique », les participants ont mis en lumière l'importance des océans et du secteur halieutique, notamment vis-à-vis du développement économique et social de plusieurs États africains. Ils ont signalé notamment la nécessité d'empêcher les conséquences désastreuses du changement climatique qui se manifestent par la montée de l'acidification, le déclin de la biodiversité et qui sont exacerbées par des pratiques de pêche non durables. S'exprimant à cette occasion lors de cette discussion, le commissaire européen pour les affaires maritimes, M. Karmenu Vella, a noté le potentiel d'une croissance bleue en Afrique où la pêche et l'aquaculture emploient près de 12 millions de personnes, affirmant que l'économie bleu réussie dépend du maintien de la santé des océans. Il a rappelé que l'Union Européenne avait affecté 140 millions d'euros comme soutien au secteur maritime dans plusieurs pays africains, ajoutant qu'une attention particulière devait être apportée à la lutte contre la pêche clandestine en faveur d'une pêche durable qui pourrait aider le continent à « faire sortir les gens de la pauvreté et améliorer la sécurité alimentaire ». De son côté, M. Abelmalek Faraj, directeur général de l'Institut national de recherche halieutique, a présenté les objectifs de notre pays le Maroc à propos de l'initiative Ceinture bleue qui a pour but d'améliorer la résilience des communautés côtières et de promouvoir les pratiques de pêche durables. Pour l'intervenant, M. Faraj, l'initiative Ceinture bleue vise à soutenir les autres initiatives lancées à travers l'Afrique pour renforcer le secteur halieutique en tant que moteur de la croissance, tout en améliorant la résilience au changement climatique à travers un effort collectif. Pour sa part, M. Manuel Barange, directeur de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a annoncé que son organisation avait lancé un package pour la résilience climatique d'une valeur de 3,5 milliards de dollars pour la période 2017-2020, en partenariat avec la Banque mondiale et la Banque africaine de développement. Ce package avait-il ajouté, permettra de financer entre autres la pêche, la sécurité maritime et les systèmes de prévention. Lui faisant écho, Mme Julia Bucknall, Directrice pour l'environnement et les ressources naturelles à la Banque mondiale, a affirmé que certains des objectifs de ce package concerne l'intégration des actions à travers les différents aspects de l'économie marine. Une discussion sur la pêche, les océans et le changement climatique s'est ensuite tenue faisant intervenir de nombreux ministres africains, dont M. Oumar Gueye, ministre du Sénégal des Pêches et de l'Economie maritime, M. Pa Ousman Jarju, ministre de Gambie de l'Environnement, M. Jose da Silva, ministre du Cap Vert de l'Economie et de l'Emploi, M. Premdut Koonjoo, ministre de l'Île Maurice de l'Economie océane, des Ressources marines, de la Pêche, de la Marine et des Îles, M. Mautaz Mosa, ministre du Soudan des Ressources maritimes et de l'Electricité, M. Osman Saleh, ministre de l'Erythrée des Affaires étrangères ainsi que M. Jonathan Taylor, vice-président de la Banque européenne d'investissement.