En ce qui a trait à la lutte contre le faux monnayage, le taux de la contrefaçon des billets de banque marocains a été maintenu en deçà du seuil fixé par Bank Al-Maghrib qui est de 20 billets de banque faux par million de billets en circulation (BPM), en se stabilisant à 8 BPM. Ce taux reste également inférieur aux taux constatés à l'échelle internationale (27 BPM pour l'Union Européenne, 39 BPM pour le Royaume Uni, 61 pour le Mexique, etc.), grâce notamment aux dispositions mises en place par Bank Al-Maghrib dans le cadre de la Clean Note Policy et aux efforts des autorités marocaines dans la répression du faux monnayage. Au titre de l'année 2015, 10 919 faux billets ont été recensés, l'équivalent d'un montant de 1,3 million de dirhams, enregistrant ainsi une stabilité en volume et en valeur par rapport à 2014. La coupure de 200 dirhams a représenté, à elle seule, 44% du nombre total de billets contrefaits, suivie par les coupures de 100 dirhams et de 20 dirhams avec des parts respectives de 26% et 29%, la coupure de 50 dirhams ne représentant que 1% du volume décelé. Par ailleurs, il est à signaler que la contrefaçon des billets de banque marocains demeure artisanale et s'appuie sur l'utilisation des imprimantes et photocopieurs couleurs. La Clean Note Policy, instaurée par Bank Al-Maghrib, a prévu de nombreuses actions pour lutter contre le faux monnayage, dont notamment : - l'émission d'une nouvelle série de billets de banque marocains comportant des éléments de sécurité performants ; - la mise en place de réglementations exigeant, d'une part, aux CPT de procéder systématiquement à l'authentification et au traitement qualitatif des billets avant leur recyclage et, d'autre part, aux banques commerciales de procéder à l'authentification des billets dès leur réception de la clientèle ; - la mise en place de dispositifs de contrôle réguliers des activités des CPT et des banques incluant notamment les tests d'aptitude des équipements utilisés pour l'authentification des billets.